La Commission européenne a présenté, ce 30 juin au Parlement européen, son projet de budget de l’UE pour 2017. Le Groupe S&D a salué la proposition de la Commission qui vise à exploiter toutes les ressources possibles pour faire face, en 2017, à la crise des réfugiés. Toutefois, le Groupe estime qu’il faut réserver plus d’argent à la résolution des causes fondamentales de la crise.
Jens Geier, eurodéputé S&D et négociateur en chef du PE pour le budget 2017, a déclaré ceci :
« Dans les jours qui viennent, nous allons étudier ce projet en détail. Toutefois, il est important d’annoncer déjà très clairement que le référendum au Royaume-Uni n’aura aucune incidence sur le budget de l’UE pour 2017. Tant que le Royaume-Uni reste membre de l’UE, il a les mêmes droits et obligations que n’importe quel autre État membre. Il continuera à apporter sa contribution et ses citoyens et institutions continueront à bénéficier, comme avant, des financements de l’UE. »
« Dans cette optique, nous sommes heureux que la Commission ait entendu les demandes du parlement et qu’elle ait libéré toutes les ressources appropriées du budget 2017 pour faire face à la crise des réfugiés. Nous soutenons la proposition de la Commission d’utiliser un instrument spécial à cet effet, et d’utiliser tout l’argent disponible dans les instruments existants, ainsi que l’argent affecté à l’administration et l’agriculture. En effet, nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle et nous devons montrer que le budget de l’UE présente la souplesse requise pour la résoudre. »
« Nous allons bien entendu étudier les propositions de manière plus approfondie. Toutefois, nous estimons qu’il faudra plus d’argent pour tenir les promesses faites au monde en développement. Si nous voulons sérieusement résoudre la crise des réfugiés dans la durée, nous devons investir plus dans la lutte contre les causes fondamentales des migrations. »
Eider Gardiazabal, eurodéputée et porteparole S&D en commission des budgets, a déclaré ceci :
« Nous sommes heureux que la Commission propose une solution flexible qui garantisse la disponibilité des fonds nécessaires pour faire face à la crise des réfugiés. Toutefois, cela ne peut se faire aux dépens des autres problèmes majeurs auxquels l’Europe est confrontée. En effet, la croissance reste beaucoup trop faible et le chômage beaucoup trop élevé, et nous ne pouvons pas mettre ces préoccupations au second rang. En conséquence, nous presserons plus la Commission afin qu’elle trouve l’argent nécessaire pour doper l’emploi et la croissance au sein de l’UE. »
« Parallèlement, le Groupe S&D proposera d’utiliser le budget pour garantir la continuité du financement des projets présentés dans le cadre du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Nous presserons la Banque européenne d'investissement pour qu’elle tienne les promesses faites lors de la réalisation de l’accord relatif au FEIS. En effet, si l’Europe veut rester concurrentielle au 21e siècle, elle doit s’engager sérieusement et à long terme en faveur des infrastructures transfrontières et de la recherche de pointe. »
