Ce 16 juillet à Strasbourg, les eurodéputés S&D ont exhorté les gouvernements de l’UE à résoudre la crise du budget de l’Union, qui porte sur une dette de 25 milliards d’euros d’impayés depuis 2010.

La socialiste française Isabelle Thomas, vice-présidente du Groupe S&D responsable du budget, a déclaré ceci :

« Voilà plusieurs années que le Conseil est en défaut de paiement. Au cours d’un processus absurde, les États membres ont sous-estimé le montant des factures, reporté des paiements et ignoré leurs engagements envers les citoyens que nous représentons. »

« Cette crise de paiement est ni mineure ni ponctuelle. Elle est le symptôme d’une Europe malade et d’un processus budgétaire suranné. Elle montre que l’UE doit disposer de ressources propres et ne pas être à la merci d'un chantage des États membres. »

« Cette crise des paiements et les résultats des élections européennes confirment l’impérieuse nécessité pour l’Europe de changer de cap et de méthodologie pour les cinq années à venir. »

« Dans ces conditions, je suis heureuse que la présidence italienne actuelle reconnaisse qu’il faudrait envisager la non prise en compte dans les déficits des États membres de leurs contributions au budget de l'UE. Nous pensons que cette approche laissera aux États membres une plus grande marge de manœuvre en matière d’investissement. »

La porte-parole du Groupe S&D pour le budget, l’eurodéputée espagnole Eider Gardiazábal, a ajouté ceci :

« Derrière toutes ces factures impayées il y a des autorités locales, des petites entreprises, des sociétés qui doivent être payées ; il y a des universités, des chercheurs qui ont participé aux divers programmes européens et qui s’attendent à être payés comme promis. »

« Il y a des étudiants Erasmus qui ont besoin de l‘argent de leurs bourse, sans quoi ils devront rentrer chez eux. Il y a des programmes humanitaires d’ONG qui devront être interrompus pour 400 familles de réfugiés actuellement sans argent pour se nourrir. »

« Cette situation est intenable. Nous devons revenir à une gestion budgétaire saine. Il en va de la crédibilité de l’UE. Nos partenaires doivent pouvoir compter sur nous pour remplir nos engagements internationaux. »

 

Eurodéputés impliqués
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Espagne