Ce 6 février, la Knesset israélienne adoptait une « loi de régularisation ».

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a condamné cette adoption dans les termes suivants :

« Le Groupe S&D s’oppose à la décision de la Knesset et la condamne résolument. Soutenue par la coalition de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou, cette décision régularise rétroactivement la construction, par des colons, de près de 4 000 habitations sur des terres palestiniennes privées en Cisjordanie occupée. »

« Nous sommes confrontés à une mesure injuste, injustifiée et illégale qui vise les droits des Palestiniens. Cette mesure sapera encore plus les fondements de la solution des deux États, ainsi que les chances d’assurer la paix et la stabilité. Il s’agit de la dernière d’une longue liste d’initiatives prises par les autorités israéliennes pour s’approprier, morceau par morceau, des terres palestiniennes illégalement occupées par les forces israéliennes. Cette décision préjudiciable fait suite à l’annonce israélienne de la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie, en dépit de la résolution de décembre du Conseil de sécurité de l'ONU, qui condamnait la construction de colonies israéliennes. »

« Dans ces conditions, le Groupe S&D a proposé et obtenu la tenue d’un débat en la matière lors de la session plénière du PE, prévue la semaine prochaine à Strasbourg. En effet, nous ne pouvons fermer les yeux et garder le silence sur une décision condamnée par Nikolay Mladenov, coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. Aux yeux de celui-ci, cette décision ‘aura de lourdes conséquences légales pour Israël et réduira considérablement les perspectives d'une paix Arabo-israélienne’ ».

Le viceprésident du Groupe S&D Victor Boştinaru a ajouté ceci :

« La décision de la Knesset d’adopter une loi de régularisation rétroactive de milliers d’habitations de colons, construites sur des terres privées palestiniennes, constitue une attaque délibérée contre la solution des deux États. Cette décision va à l’encontre du droit international, s’oppose à la philosophie d'une paix juste et durable, et contredit les valeurs fondatrices de notre partenariat avec Israël. En effet, la solution des deux États, fondée sur la coexistence pacifique de l’État d’Israël et d’un état palestinien indépendant, dans la sécurité et la reconnaissance mutuelle, dans les frontières de 1967, moyennant des échanges de territoire convenus de commun accord, avec Jérusalem comme capitale des deux États, cette solution reste le seul espoir de paix ainsi que la pierre angulaire de notre position et de notre action politiques. »

Elena Valenciano, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, a précisé les points suivants :

« Hier, la Knesset a décidé de saper la perspective de mise en œuvre de la solution des deux États. Cette décision ne peut être ignorée et doit avoir des conséquences graves sur le plan de nos relations avec Israël. Dans cette optique, nous soutenons résolument non seulement l’ajournement de la réunion de l’Association UE-Israël, mais aussi l’appel à de nouvelles actions dans le cadre de l’accord d'association UE-Israël. »

« Par ailleurs, la Knesset a adopté cette loi à une faible majorité. Un appel à la Cour suprême est attendu. En conséquence, nous soutenons tous ceux qui combattent cette loi au sein du parlement israélien et par les voies judiciaires. En effet, l’agenda politique du premier ministre Nétanyahou ne peut prévaloir sur la légalité, la justice et l’espoir de paix. »

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