Inés Ayala Sender, porte-parole du Groupe S&D pour le contrôle budgétaire, a commenté comme suit la publication, ce 5 novembre, du rapport annuel de la Cour des comptes européenne au sujet du budget 2013 :
 
« Nous nous trouvons à un carrefour critique. En effet, nous disposons d’un plan budgétaire pour sept ans, mais en ce moment nous ne sommes pas certains que l’UE sera capable de couvrir toutes ses dépenses. Car à la fin de cette année, l’UE se retrouvera avec plus de 26 milliards d’euros de factures impayées. En conséquence, nous devons trouver une solution qui garantisse que l’UE ne s’engage pas au-delà de ses capacités de paiement. Car dans ce contexte, notre principale préoccupation est de disposer d’un budget durable et effectif pour notre avenir. Cela implique de nous occuper mieux de la manière dont les revenus sont obtenus et de garantir le caractère judicieux des dépenses. »
 
« Toutefois, nous pouvons aussi annoncer, cette année, quelques bonnes nouvelles aux citoyens européens. En effet, la cour des comptes estime à 4,7 % le taux général d’erreur dans les dépenses européennes de 2013. S’il reste insatisfaisant, ce résultat constitue toutefois une légère amélioration par rapport aux 4,8 % de 2012. Par ailleurs, l’UE a dépensé 99 % des paiements disponibles au budget (soit un montant total de 148,5 milliards d’euros), ce qui est un record. Le président de la cour a annoncé ce matin qu’en 2013, l’UE a dépensé au total 290 euros par citoyen. Or, 4,7 % de ce montant représentent plus de 13 euros, une somme que nous devons à l’avenir pouvoir affecter à un meilleur usage. »
 
Globalement, les irrégularités présentent une tendance à la baisse, particulièrement dans les domaines de l’agriculture et du développement rural, de l’emploi et des affaires sociales, ainsi que des relations extérieures. Le niveau des dépenses régionales n’a varié que de 0,1 %. Bien entendu, les États membres doivent s’efforcer de mieux dépenser les fonds européens afin de réduire les taux d’erreur et d’irrégularités les plus élevés.

Jens Geier, eurodéputé S&D et ancien rapporteur de la commission de décharge budgétaire, a souligné l'importance des corrections financières comme outil de pression sur les États membres, utilisable par la Commission pour améliorer la situation. Il a également demandé à la cour des comptes qu’à l’avenir, elle mette plus l’accent sur les performances et moins sur la conformité.

Eurodéputés impliqués
Membre
Allemagne