Ce 14 juin, le Parlement européen a débattu, à la demande des Socialistes & Démocrates, de la décision du président étatsunien Donald Trump de quitter l'accord climatique de Paris de la COP21. Dans ce cadre, le Groupe S&D a souligné la nécessité pour l’Europe de prendre le leadership dans la lutte contre le changement climatique et de renforcer les alliances climatiques avec des partenaires du monde entier. Le débat était suivi par un vote sur le partage des efforts, texte législatif crucial de la mise en œuvre de l’accord de la COP21, qui couvre 60 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE.

Une coalition progressiste menée par les S&D a obtenu le vote d’un rapport ambitieux et équilibré, conçu pour réduire de 30 %, à l’horizon 2030, les émissions de gaz à effet de serre dans le transport, l’agriculture et la construction (par rapport aux niveaux de 2005).


Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré ceci :
 

« L’annonce par le président Trump de sa décision de quitter l’accord climatique de Paris a provoqué une onde de choc dans le monde entier. Toutefois, nous ne devons pas oublier qu’en matière de changement climatique, Trump ne représente pas la population américaine. En effet, 71 % des citoyens étatsuniens affirmaient l’importance d’un accord mondial sur le climat. Or, tandis que l’administration Trump fait marche arrière en la matière, de nombreux États, villes et entreprises progressistes du pays accélèrent en fait leurs politiques climatiques. Cet accroissement des efforts à l’intérieur et à l’extérieur des USA montre que la décision de Trump n’est pas la fin du monde. C’est plutôt la fin de la suprématie des États-Unis. »

« Dans ce contexte, nous autres Européens devons saisir l’occasion pour coopérer avec des villes, régions et pays progressistes du monde entier et élaborer des alliances fortes adossées à des objectifs climatiques ambitieux. Nous voulons que l’UE soit un leader climatique. La législation votée aujourd’hui concernant le partage des efforts témoigne de la pérennité de notre engagement à nous attaquer avec force au changement climatique. »



Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement, rapporteuse fictive concernant le partage des efforts, a ajouté ceci :

« Aujourd'hui, le Parlement européen a soutenu nos propositions d’amélioration du plan de la Commission. Il s’agit de réduire de 30 % à l’horizon 2030 les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs du transport, de l’agriculture, des déchets et de la construction. Dans cette optique, il faut veiller à ce que les gouvernements de l’UE prennent des mesures effectives de réduction des émissions et respectent les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris. Or, cette législation en matière d'actions pour le climat définit une trajectoire précise vers 2030, ainsi qu’un objectif de réduction à plus long terme, à l’horizon 2050. Par ailleurs, nous avons obtenu des contrôles de conformité réguliers, tous les deux ans au lieu de tous les cinq ans comme proposé par la Commission. Et nous avons aligné le cycle de révision sur le calendrier du bilan global de la mise en œuvre de l’accord de Paris. »

« En dépit de la forte opposition manifestée en commission par les groupes de droite du PPE et du CRE, malgré leurs tentatives avortées d’affaiblissement de la proposition de loi et même de division de notre groupe, nous avons réussi à constituer une coalition progressiste pour adopter un rapport équilibré et ambitieux. En effet, après la décision de Trump de quitter la COP21, il est plus important que jamais d’afficher notre détermination inébranlable de faire tout le nécessaire pour sauver le climat et la planète. »



Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique