Gianni Pittella, chef de file du Groupe S&D, a rencontré le premier ministre portugais Antonio Costa ce 1er juillet à Porto.

À l’issue de cette réunion bilatérale, M. Pittella a déclaré ceci :

« Le moment est mal choisi pour activer des sanctions à l’encontre du Portugal. »

« En effet, il serait contreproductif de sanctionner aujourd’hui le déficit public du Portugal, conséquence des politiques inappropriées des gouvernements précédents. Cela ne ferait qu’aliéner la confiance des citoyens dans l’Europe, particulièrement après le Brexit. »

« Or, M. Juncker a promis de conduire une Commission politique. À présent, il doit joindre l’acte aux paroles en faisant preuve de souplesse dans l’application des règles budgétaires et en tenant compte du contexte général. »

« Par ailleurs, le déficit portugais s’est considérablement réduit au cours des dernières années, en dépit d’un environnement économique européen très difficile et d’une crise bancaire majeure. De plus, les dernières prévisions de la Commission indiquent qu’il chutera dès cette année sous la barre des 3 % du PIB. La dette publique se réduit également de manière significative. Dans ce contexte, il serait absurde de sanctionner le gouvernement. Il faut soutenir ce rétablissement, non le saper. »

Gianni Pittella a conclu la rencontre bilatérale sur ces paroles :

« Il est grand temps de dire Adeus austérité ! »

Gianni Pittella était à Porto à l’occasion d’un événement organisé dans le cadre de l’initiative « Relancer l’Europe » du Groupe S&D. Y participaient également d'autres dirigeants du Groupe S&D, comme les viceprésidents Maria João Rodrigues et Marju Lauristin, le chef de la délégation socialiste portugaise Carlos Zorrinho, les eurodéputés Pedro Silva Pereira, Francisco Assis et Ana Gomes. Côté portugais, les personnalités présentes étaient le premier ministre Antonio Costa, le maire de Porto Rui Moreira ainsi que la députée Ana Catarine Mendes. Ces personnalités ont débattu avec des représentants de la société civile et du monde scientifique au sujet des manières de relancer l’économie européenne. Près de 200 citoyens ont participé à la rencontre. À l’ordre du jour figuraient des sujets comme la stimulation de la croissance et de l’investissement, la gouvernance progressiste de la zone euro et un plan Marshall pour la jeunesse européenne.

Vous trouverez ici plus d’informations sur l’initiative « Relancer l'Europe ».