La vice-présidente socialiste responsable des libertés civiles Sylvie Guillaume et Damian Draghici nouvel élu roumain du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, condamnent fermement le passage à tabac dont a été victime le jeune Darius à Pierrefitte-sur-Seine le weekend dernier. Ils appellent les autorités à tout mettre en œuvre pour retrouver les agresseurs.

Discours de haine, parole désinhibée, violence banalisée : voilà autant d'ingrédients qui favorisent l'apparition d'actes de cruauté que nous devons combattre. Les crimes motivés par la haine raciale, les discours politiques extrémistes qui incitent à la violence, doivent être condamnés avec fermeté par toutes les forces démocratiques et par les citoyens européens dans leur ensemble.

Se faire justice soi-même c'est prendre le risque que la société tout entière soit prise dans un cycle de violence non contrôlée et que le sentiment d'insécurité soit renforcé.

Ce drame illustre combien les Rroms continuent à subir de nombreuses discriminations et échouent à s'intégrer dans les pays d'accueil. La relégation dans des squats, les difficultés de cohabitation avec d'autres communautés, l'absence d'accès au marché de l'emploi sont des facteurs de glissement vers la mendicité et la délinquance.

Dans ce contexte, nous appelons les autorités, du niveau européen au niveau local, tant dans les pays d'origine que dans les pays d'accueil, à déployer davantage de moyens et de détermination pour aboutir à des résultats concrets.

Les prochaines années doivent voir une évolution notable de la stratégie menée par la Commission européenne pour l'inclusion des Rroms, stratégie qui reste insuffisante dans la mesure où elle n'est pas juridiquement contraignante.

Il faut ensuite en finir avec la succession des réunions qui insistent sur la nécessité de mettre en place des politiques plus inclusives pour les Rroms, sans que ceux-ci ne puissent prendre la parole et mener eux-mêmes les actions pour lesquelles ils restent les premiers intéressés.

Tous les États membres doivent prendre des mesures réelles pour soutenir et promouvoir des programmes de lutte contre la pauvreté et des programmes d'éducation, qui bénéficient également aux Rroms, garants d'une réelle intégration de la plus grande minorité européenne.