Une délégation S&D* spécialisée en droits des femmes et égalité des sexes se rendra du 29 juin au 1er juillet à Raguse, en Sicile, pour évaluer les conditions de travail des femmes en zone rurale, particulièrement des femmes roumaines.

Cette délégation S&D rencontrera des représentants de la société civile et des organisations des droits de l’homme, des victimes de pratiques abusives, des représentants des autorités locales et régionales, ainsi que d’autres parties prenantes du domaine des droits des femmes et de la prévention de la traite d’êtres humains.

 

En prévision de cette visite, Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a déclaré ceci :

« Nous avons été alarmés par des cas d’exploitation du travail et d’exploitation sexuelle, affectant en particulier des Roumaines employées par des agriculteurs à Raguse. À Raguse, les femmes roumaines constituent le groupe de travailleurs agricoles le plus important de la région. Or, un grand nombre de ces femmes ont subi des conditions de travail et de vie inhumaines et ont été abusées sexuellement. Certaines ont subi des grossesses non désirées. Leur exploitation génère des bénéfices. »

« Depuis, les autorités roumaines et italiennes ont décidé de collaborer. L’Italie a mis en place un centre de soutien et d’assistance aux victimes et personnes vulnérables à la traite d'êtres humains. En conséquence, nous souhaitons visiter cette région particulière pour nous faire une idée sur la valeur ajoutée que l’UE est susceptible d’apporter dans la prévention de la traite des êtres humains, et pour garantir aux victimes féminines une protection appropriée. »

« Une chose est d’ores et déjà claire : il faut allouer plus de ressources humaines et financières d’une part à la mise en œuvre de la directive sur la lutte contre la traite en vue de l’exploitation du travail et l’exploitation sexuelle, de l’autre à la protection des victimes. Dans cet ordre d’idées, l’UE accomplirait déjà un progrès majeur en ratifiant la Convention d’Istanbul sur la prévention de la violence à l'égard des femmes et la lutte contre cette violence. En conséquence, les S&D appellent les États membres à considérer ces points comme absolument prioritaires. »

« Par ailleurs, nous devons nous occuper de la question de l’avortement sûr et légal. En effet, 90 % des professionnels de la santé de Sicile refusent d’assurer ces services, par objection de conscience. »

 

*La délégation du Groupe S&D se compose des eurodéputés suivants :

Iratxe García Pérez (Espagne)

Viorica Dăncilă (cheffe de la délégation socialiste roumaine au Groupe S&D)

Marie Arena (Belgique)

Édouard Martin (France)

Michela Giuffrida (Italie)

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Membre
Belgique