Les eurodéputés S&D ont salué la présentation des propositions de la Commission européenne sur l’avenir de l’intelligence artificielle. Toutefois, le niveau d’ambition de ces textes les a déçus.

 

Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D responsable des affaires numériques, a déclaré ceci :

« Au cours des prochaines années, le développement rapide de la robotique et de l’intelligence artificielle modifiera profondément nos modes de vie et de travail. Cela peut nous apporter d’immenses avantages, en termes d’allongement et d’enrichissement de nos vies. D’autant plus que l’UE dispose d’un potentiel élevé dans ces domaines (IA) : des ingénieurs et entrepreneurs, des centres de recherche motivés, un grand marché de consommateurs. Dans cette optique, le plan publié aujourd’hui par la Commission constitue un pas dans la bonne direction. Il n’est toutefois pas suffisant. »

 

Mady Delvaux, eurodéputée S&D et autrice du rapport parlementaire sur l’intelligence artificielle, a ajouté ce qui suit :

« Comme énoncé dans mon rapport de l’année dernière, l’IA est une opportunité que l’UE doit saisir immédiatement. Il s’agit d'être le définisseur de la norme mondiale et pas juste un suiveur. Or, divers États membres de l’UE adoptent déjà des législations nationales qui menacent notre cohésion et risquent de fracturer notre marché. Dans ce contexte, nous attendions que la Commission avance des propositions audacieuses, qui placeraient l’UE aux avant-postes de ce domaine en rapide développement. »

« Du côté positif, il faut mentionner la création d’une Alliance européenne pour l’IA, qui réunira différentes parties prenantes et surveillera le développement de ces nouvelles technologies, ainsi que l’élaboration d’une charte éthique. Il s’agit de deux éléments qui figuraient dans le rapport parlementaire de l’année passée. Par ailleurs, il faut aussi saluer l’investissement d’argent frais dans l'industrie et la recherche et le développement. Cependant, le niveau d’investissement n’égale pas celui de la Chine ou des USA, et cela doit être rectifié. »

« Globalement et bien qu’elles comportent une série d’éléments positifs, les propositions de la Commission européenne ne vont toutefois pas assez loin dans différents domaines. En matière de responsabilité, par exemple, la Commission répète ses belles paroles mais n’avance aucune proposition de loi précise. Alors que si nous voulons être les leaders mondiaux en la matière, nous devons définir un cadre de travail clair et précis. Cela est également vrai des effets sociaux de la montée en puissance de l’IA. Nous attendions plus de mesures concrètes concernant l'aide aux personnes qui sont à la traîne, pas juste plus d'études et de tables rondes d'experts. »

« Par ailleurs, la Commission européenne a promis de présenter les trains de mesures législatifs l’année prochaine – mais ce sera déjà trop tard. L’Europe dont prendre le leadership maintenant. »

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