Ce 28 février, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publiait un rapport d’évaluation des risques, qui confirme que certaines substances contenues dans des pesticides – les néonicotinoïdes clothianidine, imidaclopride et thiamethoxam – tuent les abeilles et d’autres pollinisateurs.

Or, la biodiversité est menacée depuis le début de la disparition des abeilles dans les années 1990. En effet, 84 % des espèces végétales et 76 % de la production alimentaire dépendent de la pollinisation par les abeilles.

En conséquence, les Socialistes & Démocrates demanderont l’interdiction de ces néonicotinoïdes et autres substances avérées nocives pour les populations d’abeilles. Ils demanderont aussi des mesures de soutien économique pour le secteur apicole, le tout lors de la plénière du Parlement européen, ce 1er mars.

 

Momchil Nekov, eurodéputé et porteparole S&D pour ce rapport, a déclaré ceci :

« Les abeilles assurent un service agricole majeur : la pollinisation, sans laquelle l’agriculture européenne serait pas ce qu’elle est. Or, leur existence est menacée de plusieurs côtés. L’utilisation de certaines substances actives, qui se sont avérées nocives pour les abeilles, ainsi que l’accroissement des organismes nuisibles et des maladies, constituent les défis majeurs auxquels le secteur est confronté. En conséquence de quoi nous demandons, dans ce rapport, de renforcer le soutien au secteur. Les programmes nationaux pour l’apiculture doivent être augmentés de 50 % afin de mieux faire face à ces défis. De plus, la hausse du financement de la recherche et de la formation des apiculteurs bénéficiera également au secteur. »

« Par ailleurs, le miel est un des produits les plus contrefaits au monde. En fait, un tiers du miel vendu actuellement au sein de l’UE est frelaté. De plus, l'étiquetage est actuellement très vague. Dans ces conditions, pour s’attaquer au frelatage et aux importations frauduleuses, particulièrement depuis la Chine, nous demandons un étiquetage plus précis. Celui-ci doit indiquer le pays d’origine – pas juste UE ou non UE – ainsi que le pourcentage provenant de chaque pays. »

« Il s’agit d’un défi très important pour des pays producteurs de miel comme la Roumanie, la Bulgarie, l’Espagne, le Portugal, la France, la Croatie et la Hongrie. »

 

Éric Andrieu, eurodéputé et porteparole S&D pour l’agriculture, a ajouté ce qui suit :

« Les abeilles sont indispensables pour la préservation de la biodiversité, ainsi que pour notre sécurité alimentaire. Nous savons que les néonicotinoïdes sont nocifs, alors interdisons-les maintenant dans l’agriculture ! »

« En effet, dans certaines parties d’Europe la mortalité des abeilles s’élève à 80 %. Dans ces conditions, il faut agir d’urgence : il manque 13 millions de ruches pour répondre aux besoins de pollinisation des récoltes européennes. La repopulation des abeilles nécessite la restauration d’écosystèmes et l’interdiction progressive des pesticides dans l’agriculture. Le but final doit être une agriculture à zéro pesticides. »