L’Europe a accompli un nouveau pas en avant dans la lutte contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes et la prévention de ces phénomènes. En effet, ce 11 juillet au soir, les commissions Libertés civiles et Droits de la femme et de l'égalité des genres du PE ont donné, à une large majorité, leur feu vert à la ratification par l’UE de la Convention d’Istanbul élaborée par le Conseil de l'Europe.

 

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, eurodéputée S&D et corapporteuse du Parlement européen en la matière, a déclaré ceci :

« Le rapport concernant l’adhésion de l’UE à la Convention d’Istanbul a été adopté à une large majorité. En conséquence, je remercie mes collègues pour l’ampleur de leur soutien. »

« Cette adhésion de l’UE crée un cadre juridique cohérent pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes, depuis la prévention jusqu’au soutien à toutes les victimes. En effet, le temps commence à manquer, si l’on considère qu’un tiers des femmes d’Europe a subi des actes de violence physique ou sexuelle. »

« Dans ce contexte, je suis fière de ce rapport. D’autant plus qu’il spécifie que dorénavant, le refus de services concernant la santé et les droits sexuels et génésiques, y compris l’avortement sûr et légal, constitue une violence à l'égard des femmes. Je me battrai toujours pour assurer le droit des femmes à choisir et avoir le contrôle de leur corps ; à défaut, il s’agit de violences sexuelles et sexistes. Je me bats pour cet aspect depuis des mois, et je suis heureuse qu’il ait été adopté dans ce rapport. »

 

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les questions de droits des femmes, a ajouté ce qui suit :

« Il se fait que trente-trois pour cent des femmes européennes ont été soumises à une forme de violence, domestique, sexuelle, harcèlement au travail, etc. Or, une société dont la moitié de la population court en permanence le risque d’être victime de violences sexuelles et sexistes nous oblige tous à prendre nos responsabilités et à œuvrer à l'élimination de cette injustice. »

« En conséquence, il est très important que l’Union européenne adhère aussi vite que possible à la Convention d’Istanbul, parce que c’est le premier instrument contraignant adopté en la matière. C’est aussi le traité international le plus ambitieux, qui qualifie la violence à l'égard des femmes de violation grave des droits de l'homme. »

« Toutefois, il faut aussi que l’Union transpose la Convention d’Istanbul en textes de loi à l’échelle européenne. Il s’agit de faire en sorte que les mesures juridiques, préventives et correctrices prévues s’intègrent aux systèmes juridiques des États membres, et que la Cour de justice européenne dispose du pouvoir de prononcer des verdicts. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne