Ce 11 septembre, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen étaient à la tête d’une coalition qui appelait à prendre des mesures décisives pour prévenir et combattre, au sein de l’UE, le harcèlement psychologique et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail, dans les espaces publics et dans le monde politique. Adopté par une large majorité d’eurodéputés, le rapport exhorte les États membres à mettre en œuvre des politiques de prévention, des procédures confidentielles pour les plaintes et des sanctions pour les auteurs. En effet, le harcèlement sexuel et le harcèlement psychologique constituent deux des formes les plus extrêmes et les plus répandues de discrimination sexuelle, dont 90 % des victimes sont des femmes.

Pina Picierno, eurodéputée S&D et autrice du rapport sur le harcèlement psychologique et le harcèlement sexuel, a déclaré ceci :

« Il est temps de prendre au sérieux le harcèlement psychologique et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail. Dans l’UE, une femme sur deux de plus de 15 ans (55 %) a été victime au moins une fois de harcèlement sexuel. Et 45 % d’entre elles ont subi les formes les plus graves de harcèlement. Ces chiffres sont éloquents. En conséquence, Nous ne pouvons plus longtemps fermer les yeux sur la violence à l'égard des femmes. Si nous voulons éviter la répétition de ce genre de cas, nous devons arrêter de déplorer après les faits et agir maintenant ! »

« Dans cette optique, ce rapport constitue une première étape majeure vers l’établissement de définitions précises et la prise de mesures à l’échelle de l’UE. Nous proposons une série de stratégies et de moyens éducationnels pour s’attaquer au harcèlement en général et au harcèlement en ligne, en particulier, et à leurs conséquences. En effet, les législations actuelles ne s’attaquent pas à la violence et au harcèlement dans l’UE en raison de différences légales et administratives entre États membres. Dans ces conditions, nous demandons à la Commission européenne de proposer une directive contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes, afin d’éviter que les lacunes juridiques permettent l’impunité. Nous devons montrer aux femmes qu’elles ne sont pas seules. Nous sommes à leurs côtés ! »

 

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a ajouté ce qui suit :

« Combien de mouvements #MeToo faut-il pour que l’UE prenne des mesures de protection des victimes du harcèlement ? La réponse devrait être : aucun. Le temps de la surveillance et de l’évaluation est passé. Renforcer la sensibilisation ne suffit pas. Nous devons agir de manière préventive, faire en sorte qu’il n’y ait aucune place sur les lieux de travail ou dans le monde politique pour le harcèlement psychologique, le harcèlement sexuel et la violence à l'égard des femmes. »

« Au demeurant, nous autres Socialistes & Démocrates luttons depuis des années contre les discriminations et les violences. Ce rapport fait partie intégrante de notre combat pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes – combat que nous avons lancé longtemps avant le début du mouvement #MeToo, l’année passée. Nous continuerons à donner de la voix lorsque les droits des femmes sont en péril, et nous continuerons à défendre partout et toujours les femmes victimes d’injustices. Dans cette optique, nous avons besoin de la Commission européenne et des États membres à nos côtés. »

 

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Membre
Italie