Les eurodéputés S&D sont déçus que les négociateurs de la Commission européenne, du Conseil de l’UE et du Parlement européen aient accepté comme nouvelle norme minimum les obligations de collecte d’empreintes digitales et d’intégration de celles-ci à une puce sur les cartes d’identité. Cette norme a été adoptée en dépit d’un mandat fort du Parlement européen en faveur de son optionalité, qui laisserait les États membres libres de leur choix. Or, ce 19 février les groupes de centre droit et conservateurs (PPE, ADLE and CRE) décidaient d’accepter la position du Conseil sur l’obligation d’intégration des empreintes digitales. Ces nouvelles règles doivent encore être approuvées par la plénière du Parlement européen.

 

Sylvia-Yvonne Kaufmann, eurodéputée S&D responsable de l’actualisation de la règlementation des cartes d'identité, a déclaré ceci:

« Le résultat de ces négociations nous a déçu. Nous sommes résolument favorables à l’actualisation des normes régissant les cartes d’identité. Il s’agit de les rendre plus difficiles à falsifier et plus faciles à utiliser. Cependant, il est inutile de rendre obligatoire la collecte d’empreintes digitales dans toute l’UE. C’est un travail fastidieux qui soulève de vastes questions sur la défense de la vie privée. Nous pensons que la décision d’intégrer les empreintes digitales aux cartes d’identité doit être prise à l’échelle nationale et non européenne. Il s’agit de lancer un authentique débat dans chaque pays. Au lieu de cela, les ministres nationaux éviteront tout débat sur le sujet et se rabattront sur l’argument fallacieux d’une décision ‘imposée par Bruxelles’. »

« Lorsqu’elles reviendront devant le Parlement européen pour adoption, nous poursuivrons la bataille contre ces règles inutilement pesantes. »