En dépit de l’opposition de la droite, le Groupe des Socialistes & Démocrates a conduit ce 3 février une majorité progressiste à adopter une résolution qui appelle la Commission européenne et les États membres de l’UE à présenter une nouvelle stratégie en matière d’égalité des sexes, assortie de propositions pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. Plus tard dans la journée, le Parlement européen a débattu de la manière de mettre fin à ces violences, dans la foulée des événements de Cologne.
 
Maria Noichl, eurodéputée et négociatrice S&D pour l’égalité des sexes, a déclaré ceci :
 
« Jusqu’à présent, la Commission européenne considérait que les questions d’égalité hommes-femmes ne valaient pas plus qu’un document de travail interne. Mais cela ne suffit pas. Les femmes méritent mieux. Nous voulons une communication en bonne et due forme, qui couvre un vaste éventail de sujets comme l’écart salarial entre hommes et femmes, l’équilibre travail-vie privée et la place des femmes dans les prises de décision politiques et économiques. Toutefois, il semblerait que l’aile droite de ce parlement ne souhaite pas le progrès. Elle s’est opposée à notre appel à l’action. C’est hypocrite et scandaleux. »
 
Marie Arena, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D en matière de droits des femmes et d’égalité des sexes, a déclaré ceci :
 
« Nous exhortons les États membres de l’UE et la Commission européenne à prendre des initiatives dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes. »
« La nuit du Nouvel An à Cologne, un grand nombre de femmes ont subi un trauma horrible et méprisable. Nous autres Socialistes & Démocrates sommes solidaires de ces victimes. Tout doit être fait pour trouver les coupables et les traduire en justice. »
 
« Malheureusement, la lutte contre la violence à l'égard des femmes reste une tâche quotidienne. Au moins une femme européenne sur trois est victime de violence. Or, ces faits ont généralement lieu dans le huis clos des domiciles, et non dans des espaces publics. Contrairement à ce que prétendent les eurodéputés d’extrême droite, la violence à l'égard des femmes ne nous vient pas de l’étranger. Elle est endémique à nos sociétés. »

Iraxte García Pérez, eurodéputée S&D et présidente de la Commission Droits de la femme et Égalité des genres, a ajouté ceci :
 
« Les Socialistes & Démocrates demandent la tolérance zéro envers toute forme de violence à l'égard des femmes. Dans cet esprit, nous exhortons les États membres de l’UE à ratifier la convention d’Istanbul, seul instrument légal de prévention et de lutte contre la violence à l'égard des femmes dans le monde. En effet, au moins 16 États membres de l’UE, dont l’Allemagne, ne l’ont pas encore ratifié. »
 
« Nous appelons, par ailleurs, la Commission européenne à présenter une législation européenne cohérente, qui s’attaque à toutes les formes de violence à l'égard des femmes. Le Traité de l’UE fait obligation à la Commission d’agir en faveur de l’égalité des sexes. Nous devons lui demander des comptes en la matière, le moment est venu de tenir les promesses. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Coordinatrice
Allemagne
Membre
Belgique