Le Groupe S&D au Parlement européen exhorte l’ensemble des eurodéputés à soutenir les Bulgares, descendus dans les rues depuis plusieurs mois pour exprimer leurs demandes légitimes concernant l’indépendance du système judiciaire, la transparence, l’État de droit et la démocratie.

Ce 8 octobre, une résolution sera soumise au vote des eurodéputés, qui décrit la détérioration de l’État de droit et des droits fondamentaux en Bulgarie, et qui appelle à la solidarité avec les demandes de la population bulgare.

Juan Fernandez López Aguilar, eurodéputé S&D et président de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du PE, a déclaré ceci :

« La liberté de la presse est un indicateur essentiel de la santé de toute démocratie. Or, pour la troisième année consécutive, la Bulgarie figure au 111e rang du classement mondial de la liberté de la presse – elle est de loin le pire élève de la classe européenne. De plus, le système judiciaire de ce pays fait preuve d’un manque inquiétant de responsabilisation ; le parlement bulgare a négligé à maintes reprises son rôle de contrôle et de contrepoids par rapport à un gouvernement embourbé dans des allégations de corruption. La combinaison de ces ingrédients constitue un cocktail toxique, qui engendre une perte de confiance du public et pousse celui-ci à descendre régulièrement dans la rue. »

« Notre résolution vise à mettre en lumière la détérioration de l’État de droit et du respect des droits fondamentaux en Bulgarie. Nous nous exprimons au nom des sept millions de citoyens bulgares, au même titre que nous le faisons pour les dix millions de citoyens hongrois et les quarante millions de citoyens polonais, tous citoyens européens au même titre que nous. Nous le faisons pour la population bulgare, en solidarité avec son combat pour la justice, la responsabilisation et la démocratie. »

« Nous espérons sincèrement que les eurodéputés du Parti populaire européen n’abandonneront pas les Bulgares, et qu’ils nous rejoindront pour envoyer à la population bulgare ce message fort de solidarité et de soutien. »

Katarina Barley, eurodéputée et rapporteuse S&D pour la Bulgarie, a ajouté ce qui suit :

« Voilà trois mois que les gens descendent dans la rue, en Bulgarie. Ils dénoncent la corruption, la non-séparation des pouvoirs et l’absence de liberté de la presse dans leur pays. Quatre-vingt pour cent des Bulgares estiment que la corruption est un fléau largement répandu en Bulgarie, et les journalistes décrivent une vaste ingérence politique dans les médias. Le système judiciaire bulgare présente des problèmes systémiques, mis en lumière par la Cour européenne des droits de l'homme et la Commission de Venise. Le procureur général, par exemple, est en mesure d’agir sans devoir rendre de comptes à personne. »

« Le vote de cette résolution envoie à la population et la société civile de Bulgarie un message de soutien à leurs demandes. La Commission doit faire tout ce qui est en son pouvoir, utiliser tous les instruments dont elle dispose, pour obtenir du gouvernement bulgare le respect des valeurs européennes fondamentales. »

« Nous avons aussi un message pour le Groupe PPE : vous avez la responsabilité politique d’agir lorsque la démocratie, l’État de droit et les droits fondamentaux sont menacés. Ouvrez les yeux sur ce que le gouvernement bulgare inflige à ses citoyens et, de la sorte, aux citoyens de l’UE dans leur ensemble. »

Eurodéputés impliqués
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