Le Groupe S&D salue l’annonce par la Commission qu’elle proposera, d’ici la fin de l’année, une loi destinée à lutter contre la violence fondée sur le genre. En amont d’un vote important prévu ce 16 septembre, les eurodéputés S&D exhortaient l’ensemble des groupes politiques à soutenir la prise de mesures européennes effectives, susceptibles de mettre fin une fois pour toutes aux violences fondées sur le genre.

Lors du débat de ce 15 septembre, le Groupe S&D demandait de définir la violence fondée sur le genre comme un nouveau domaine de criminalité, dans le cadre de la liste des criminalités européennes. Cela conférerait à ce type de criminalité une importance égale à d’autres criminalités transfrontalières, comme le crime organisé et le blanchiment d’argent. La Commission doit présenter une proposition de directive qui édicte des critères minimums et des définitions communes à l’ensemble des pays de l’UE, et qui réponde aux engagements de l’UE dans le cadre de la Convention d’Istanbul.

Cette semaine, nous avons assisté à des tentatives inquiétantes, de la part de groupes politiques de droite, d’affaiblir le rapport parlementaire en supprimant des références aux droits sexuels et de santé génésique ainsi qu’au droit à l’avortement. Le Groupe S&D exhorte l’ensemble des eurodéputés à voter demain la fin de cette violation trop répandue des droits fondamentaux.

La présidente du Groupe S&D Iratxe García a déclaré ceci :

« Hier, trois enfants attendaient leur mère aux portes de leur école à Alicante, en vain. Elle n’est jamais arrivée parce que son agresseur l’a tuée. Il est totalement inacceptable qu’en ce début du 21e siècle, des femmes soient encore tuées pour la seule raison qu’elles sont femmes. Il s’agit d’un fléau social. Nous avons l’obligation morale d’éliminer la violence fondée sur le genre. »

« Dans cette optique, l’annonce par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen qu’elle proposera une loi destinée à combattre les violences à l'égard des femmes, y compris par des poursuites effectives, est une grande victoire pour toutes les femmes. Ainsi que pour les sociaux-démocrates, qui demandent depuis de nombreuses années l’inscription de ce crime au droit pénal européen. »

« Demain, le Parlement européen votera sur un rapport destiné à qualifier la violence fondée sur le genre comme nouveau domaine de criminalité énuméré à l’article 83 du traité de l’UE. Il est très choquant de constater que certains groupes de cette assemblée voteront contre. Cela montre qu’il reste beaucoup de travail à accomplir pour approfondir la prise de conscience et changer les mentalités. »

Pina Picierno, eurodéputée et rapporteuse fictive S&D en commission Droits de la femme et égalité des genres, a ajouté ce qui suit :

« Les confinements et la distanciation sociale ont provoqué une hausse alarmante de la violence fondée sur le genre, tant au sein de l’UE que dans le reste du monde. Cela a poussé l’ONU à qualifier ce phénomène de pandémie de l’ombre. Or, au sein de l'UE ces crimes graves avaient lieu quotidiennement, dès avant cette pandémie de l’ombre. Dans ce contexte, nous autres législateurs avons le devoir d’agir. Notre volonté est de faire en sorte que la violence fondée sur le genre soit reconnue comme nouveau domaine de criminalité par l’ensemble des pays de l’UE. De la sorte, toute personne commettant un abus fondé sur le genre devra en répondre pleinement devant la justice. »

« Nous attendons de la Commission qu’elle présente sa directive d’ici la fin de l’année. Si nous réussissons à y inclure l’obligation, pour les États membres, à prévoir une éducation sensible à la question de genre, à assurer des services de soutien et de protection, nous aurons accompli un premier grand pas vers la prévention de la violence fondée sur le genre et sur la lutte contre celle-ci. »

Evin Incir, eurodéputée et rapporteuse fictive en commission Justice, Droits civils et Affaires intérieures, a indiqué ce qui suit :

« Le moment est venu, pour l’UE, de prendre des mesures décisives, destinées à mettre fin à cette violation des droits fondamentaux qui n’a fait que s’aggraver durant la pandémie. Pour s’attaquer à cette criminalité grave et très répandue, il faut des mesures efficaces, énoncées dans le cadre d’une directive européenne et adossées à la définition de la violence fondée sur le genre comme domaine de criminalité du droit de l’UE. »

« Malheureusement, les femmes et les filles ne sont pas les seules victimes des violences et discriminations fondées sur le genre, c’est aussi le cas des personnes LGBTIQ+. En votant contre les droits des personnes LGBTIQ+ en début de semaine, les conservateurs ont manqué une première fois à leur devoir de défense des plus vulnérables. En tentant à nouveau d’affaiblir les droits sexuels et à la santé génésique de ce rapport, ils affichent de nouveau aux yeux de tous la face indigne de la politique de droite en Europe. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Membre
Suède
Membre
Italie
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