Les Socialistes & Démocrates sont à l’origine des appels du Parlement européen à intensifier la lutte contre la traite des êtres humains, crime horrible qui touche en particulier les femmes et les enfants. Les victimes de la traite des êtres humains, et surtout de l’exploitation sexuelle, sont souvent des personnes très vulnérables qui nécessitent un soutien très important. En soulignant la nature essentiellement genrée de ce crime, les eurodéputés veulent actualiser la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains pour mieux protéger les victimes et mettre fin, dans toute l’UE, à l’impunité des auteurs de ces crimes.

Juan Fernandez López Aguilar, eurodéputé S&D, président de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du PE, rapporteur de ce dossier, a déclaré ceci :

"La directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains est en vigueur dans l’UE depuis 10 ans. Il est temps, à présent, de réviser les règles pour mieux prévenir et poursuivre en justice les auteurs de ces crimes. Près de 75 % des victimes de la traite des êtres humains dans l’UE sont des femmes et des filles, la plupart sous forme d’exploitation sexuelle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éradiquer ces crimes terribles, perpétrés sur des personnes vulnérables. En effet, un grand nombre parmi elles sont des migrants ou des demandeurs d'asile, dont un quart d’enfants qu’il faut protéger par des mesures fortes. Il est donc grand temps de réviser la directive de lutte contre la traite des êtres humains. Il faut, entre autres, que l’utilisation de services prestés par des victimes de la traite devienne une infraction pénale. Parallèlement, les États membres doivent intensifier leur soutien aux victimes de la traite des êtres humains, et renforcer la protection de celles-ci. Les États membres doivent, par exemple, leur garantir l’accès à une assistance juridique et procédurale, ainsi qu’un soutien psychologique et médical. »

Maria Noichl, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits des femmes, rapporteuse fictive du dossier, a ajouté ce qui suit :

« Il est crucial que l’Union mette en œuvre des mesures fortes de lutte contre la forme la plus néfaste de traite des êtres humains : l’exploitation sexuelle des filles et des femmes. En effet, 78 % des enfants victimes de traite sont des filles, et 68 % des adultes, des femmes. L’inégalité des sexes facilite l’exploitation sexuelle. Il ne peut y avoir aucune tolérance pour aucune forme de violence à l'égard des femmes et des filles. De même, il faut réduire drastiquement la demande de sexe rémunéré. Dans cette optique, nous demandons que dans tous les États membres, toute personne impliquée dans une forme de traite des êtres humains passe une formation de sensibilisation aux questions de genre. Tous les États membres doivent aussi apporter un soutien sur mesure aux victimes d'exploitation sexuelle. »

Note aux rédacteurs :

Le débat sur la mise en œuvre de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains a lieu ce lundi 8 février au soir. Le vote du rapport sur la mise en œuvre de la directive 2011/36/UE, relative à la prévention de la traite des êtres humains, à la lutte contre cette traite et à la protection des victimes de celle-ci, a lieu le mardi 9 février.

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