Ce 17 avril, le Parlement européen adoptait d’une augmentation significative de l’effectif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Il s’agit de créer un corps permanent de 10 000 personnes opérationnelles, afin d’améliorer la gestion des frontières extérieures de l’UE.

Péter Niedermüller, eurodéputé S&D et négociateur des nouvelles règles au nom du Parlement européen, a déclaré ceci :

« Depuis des années, il est évident que l’UE a besoin d’une approche plus conjointe de la gestion de ses frontières extérieures. Dans cette optique, un rôle important est dévolu au corps européen de garde-côtes et de garde-frontières, à savoir le soutien et la contribution à la coordination du travail des États membres. Nous avons fait en sorte que l’Agence dispose du budget, du personnel et des pouvoirs nécessaires à la gestion efficace du renforcement de son rôle. Aider les États membres à prévenir de nouvelles morts inutiles en Méditerranée doit être la première priorité de l’Agence. »

« Cependant, ces nouveaux pouvoirs doivent être adossés à de nouvelles responsabilités. Notre Groupe a veillé à ce que cela comprenne une plus grande transparence et une responsabilisation renforcée. Il a aussi fait en sorte que l’Agence ne soit pas chargée de tâches qui outrepassent sa mission. Nous avons en effet veillé à ce que l'Agence ne soit aucunement impliquée dans le retour de personnes d'un pays tiers vers un autre pays tiers, une tâche que les groupes de droite du PE ont tenté de lui imposer. C’était une proposition dangereuse et nous avons obtenu qu’elle ne fasse pas partie de l’accord final. »

 

Birgit Sippel, porteparole S&D pour les libertés publiques et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« L’espace Schengen de voyage sans passeport est une des grandes réussites de l’Union européenne, ainsi qu’un symbole de l’unité de l’Europe. Mais l’Union doit gérer efficacement ses frontières extérieures pour que l’espace Schengen fonctionne correctement. Cette question ne regarde pas que les gouvernements nationaux, elle affecte l’ensemble des citoyens de l’UE. Les nouvelles propositions doivent enfin être accompagnées de la fin des contrôles soi-disant temporaires aux frontières intérieures de l’UE. »

« Notre stratégie migratoire doit s’appuyer sur le respect total des droits fondamentaux des arrivants en Europe. Nous nous sommes battus bec et ongles pour renforcer le rôle de l’officier aux droits fondamentaux, qui veille au respect des droits des migrants. Nous avons obtenu un budget et un personnel appropriés pour permettre à cet officier de remplir son rôle. »

« Assurer la protection des frontières n’est qu’un élément du processus de remise à plat du système d’asile et de la politique migratoire défaillants de l’UE. Les règles actuelles laissent les pays frontaliers de l’Europe, comme l’Italie et la Grèce, seuls face à la majorité des demandes d’asile, et elles permettent à d’autres pays de se soustraire à leurs responsabilités humanitaires. Les gouvernements nationaux doivent enfin adopter les propositions avancées tant par le Parlement européen que par la Commission et destinées à garantir l’équité du système. »

« Ils doivent aussi admettre qu’on ne peut faire plus avec moins de moyens. L’élargissement des responsabilités de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes doit aller de pair avec une augmentation de la part du budget de l’UE destinée à son financement. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne