Ce 24 octobre, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen étaient à l’initiative de la demande adressée à l’UE pour l’instauration d’une approche équitable et durable des opérations de recherche et sauvetage en Méditerranée. Dans un vote crucial, perdu par deux voix seulement, le PPE de centre droit allié à l’extrême droite a montré qu’il s’opposait au principe de solidarité, lorsqu’il s’agissait de sauver des vies en mer. Le Groupe S&D souhaitait envoyer un message fort à la nouvelle Commission européenne, sur la nécessité de renforcer ces opérations de recherche et de secours en Méditerranée. Le Groupe S&D continuera à se battre pour un mécanisme de répartition plus équitable et durable entre États membres des personnes sauvées en mer, mécanisme fondé sur la solidarité et l’équité.

Juan Fernandez López Aguilar, eurodéputé et rapporteur S&D en commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, dont il est aussi le président, a déclaré ceci :

« De trop nombreuses personnes perdent la vie en Méditerranée. La situation est urgente, et notre système doit être réformé d’urgence. Or, ni la Commission, ni les États membres, ni le Parti populaire européen de centre droit ne font preuve de ce sentiment d’urgence. »

« Aujourd’hui, il est apparu clairement que tous les groupes politiques de droite étaient prêts à abandonner leurs obligations légales et morales. Ils n’assument pas leurs responsabilités pour sauver des vies en mer. Si les groupes d’extrême droite font souvent peu de cas de notre approche, il est très décevant de voir même les eurodéputés de centre droit abandonner tout sens de la solidarité. »

« Cependant, la priorité de notre Groupe restera d’instaurer une approche qui vise à renforcer les opérations de recherche et de secours en mer. Il faut mettre en place des solutions plus fiables, durables et permanentes, et il faut éviter les mesures de bouts de ficelles. Si nous voulons faire preuve d’une authentique responsabilité, nous ne pouvons déléguer ces opérations aux ONG, et nous ne devons pas criminaliser, d’aucune façon, l’assistance humanitaire. »

Birgit Sippel, eurodéputée et coordinatrice S&D en commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Avec le vote décevant d’aujourd’hui, le Parlement européen refuse totalement de répondre à la nécessité urgente d’une répartition automatique des personnes sauvées en mer. Les eurodéputés S&D souhaitaient souligner que le débarquement de ces personnes ne devait avoir lieu que dans des ports sûrs. La Libye, par exemple, n’est pas un État sûr, en raison des allégations de violations graves des droits de l'homme. »

« Ce que le centre droit et les groupes extrémistes ont refusé de comprendre, aujourd’hui, c’est que les voies légales sont la meilleure manière d’éviter les pertes de vies tragiques. En conséquence, nous devons soutenir les opérations d’évacuation depuis la Libye, et nous devons intensifier les actions communes de réinstallation, en mettant en place des corridors humanitaires vers l’UE. Pour le Parlement européen, le vote d’aujourd’hui constitue une occasion manquée. C’est un vote qui pourrait bien coûter des vies. »

Eurodéputés impliqués
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Allemagne
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