Ce 26 mars, le premier ministre slovène Janez Janša faisait une brève apparition devant le Groupe de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux du Parlement européen – avant de le quitter abruptement, sans la moindre discussion avec les eurodéputés. En conséquence, les eurodéputés S&D se sont engagés à utiliser tous les moyens à la disposition du Parlement pour faire en sorte que le gouvernement slovène rende des comptes au sujet de ses attaques inacceptables contre la liberté des médias.

Au début de la réunion, des représentants des médias ont dépeint la situation inquiétante du paysage médiatique en Slovénie, caractérisé par la censure, les attaques personnelles contre les journalistes et l’hostilité de l’environnement. Dans ces conditions, le Groupe S&D est décidé à envoyer un message clair à la Commission et au Conseil : toute régression en matière de liberté des médias ou de mépris de l'État de droit est inacceptable et doit faire l’objet de mesures concrètes.

Katarina Barley, eurodéputée et membre S&D du Groupe de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux (DRFMG), a déclaré ceci :

« Le scénario Orbán de démantèlement de la démocratie se propage en Europe. Le dernier exemple en date sont les attaques lancées par le premier ministre slovène Janez Janša contre la liberté des médias. Le comportement de Janša devant notre commission parlementaire relève de la farce et est indigne d’un chef de gouvernement. Au lieu de faire face à l’échange convenu avec les parlementaires, il a été pris de frilosité et s’est déconnecté en cours de réunion, alors qu’il devait prendre la parole au lieu de montrer une vidéo préparée à l’avance. Le démantèlement systématique, par Janša, de la liberté des médias ; ses insultes aux journalistes et son incapacité à supporter une surveillance démocratique sont profondément dérangeants. Cela n’augure rien de bien pour la présidence slovène, sur le point de commencer. »

Elena Yoncheva, eurodéputée et membre S&D du Groupe de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux (DRFMG), a ajouté ce qui suit :

« L’hostilité ouverte avec laquelle le premier ministre Janša traite les médias en Slovénie est choquante. Ses attaques très directes et personnelles contre les journalistes en général, et les journalistes femmes en particulier, constituent des tentatives claires de réduire les médias au silence et de les discréditer. Tout cela est accompagné par des réformes inquiétantes des lois sur les médias. Ces réformes visent à rendre plus opaque le financement des médias publics, et ceux-ci plus susceptibles de diffuser les discours d’intolérance. »

« Si l’échange d’aujourd’hui était bref, nous avons entendu des comptes rendus inquiétants de la part de représentants des médias et du médiateur pour les droits humains. Ils ont confirmé la grave inquiétude que nous inspire l’état de la liberté des médias en Slovénie. Il faut étudier toutes les informations réunies par notre groupe de surveillance, et réfléchir aux prochaines action à entreprendre en tant qu’institution. Il s’agit de mettre le holà à cette régression de la liberté des médias. La situation de l’État de droit en Slovénie nécessite des réponses urgentes. La brève apparition du premier ministre, aujourd’hui, nous laisse avec plus de questions que de réponses. La tentative de Janša de se soustraire au regard démocratique a échoué. Nous sommes plus vigilants que jamais concernant la situation en Slovénie. »

Eurodéputés impliqués
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Allemagne
Membre
Bulgarie
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