Cette semaine marque le 35e anniversaire de l'accord de Schengen. Dans ce contexte, les eurodéputés S&D ont fait part de leur déception au sujet des approches chaotiques et dispersées des États membres, qui ont réinstauré puis supprimé les contrôles aux frontières intérieures de l’UE en riposte à la pandémie de COVID-19.

Lors de la session plénière de ce jeudi 18 juin, le Parlement européen appellera la Commission et le Conseil à faire preuve de plus de coordination et de leadership en matière de contrôles frontaliers, et à réviser les règles de l'espace Schengen afin de mieux préparer l’UE pour l'avenir. Les Socialistes & Démocrates soutiendront ces demandes du PE.

Juan Fernandez López Aguilar, eurodéputé S&D et président de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du PE, a déclaré ceci :

« Cette semaine, nous devions célébrer le 35e anniversaire d'une des réalisations majeures de l'Europe : la liberté de circulation des personnes au sein de l’espace Schengen sans frontières intérieures. Au lieu de cela, nous sommes confrontés, dans le meilleur des cas, à un patchwork confus d’approches individuelles des États membres, et au pire, à la discrimination de certains pays. »

« Si la levée progressive d’un nombre croissant de restrictions frontalières intérieures est une bonne nouvelle, la manière laisse beaucoup à désirer. Sans le retour vers un espace Schengen totalement opérationnel, exempt de contrôles aux frontières intérieures, il manque toujours un élément capital au processus de relance. »

« Une riposte plus européenne aurait évité la confusion dans laquelle les décisions bilatérales ont plongé les citoyens. En temps d’incertitude, les gens méritent des réactions claires, posées et coordonnées de la part de l’UE concernant une restriction si essentielle de leur vie quotidienne. Voilà pourquoi il faut réviser les règles de l’espace Schengen. En plus, il s’agit de mieux préparer l’Europe aux éventuelles futures pandémies. »

Tanja Fajon, eurodéputée S&D et présidente du groupe de travail de la commission LIBE pour la surveillance de Schengen, a ajouté ce qui suit :

« Au début de la pandémie de COVID-19, les États membres ont instauré des restrictions frontalières dans une absence totale de coordination et dans un vide de leadership au niveau de l’UE. Depuis, l’efficacité de la fermeture des frontières intérieures a soulevé de sérieux questionnements. Nous pensons que les arguments des gouvernements nationaux pour justifier ces contrôles frontaliers comme moyen d’enrayement de la propagation de la pandémie de COVID-19 étaient insuffisants. »

« À l’avenir, les pays de l’UE qui souhaitent adopter des mesures de restriction à la liberté de circulation au-delà des frontières intérieures, devront respecter la lettre et l’esprit du droit européen. En effet, nous créons un précédent très dangereux en permettant à des États membres d’ignorer des règles et des lois contraignantes, comme celles du code frontières Schengen. »

Eurodéputés impliqués
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