Sur l’initiative de des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen votait ce 17 décembre une résolution qui condamne le système de travail forcé organisé par le gouvernement chinois. En effet, des preuves crédibles font état de la détention de centaines de milliers d’Ouïgours et membres d’autres minorités, ou de leur exploitation en travail forcé, avec l’implication inacceptable de marques et entreprises européennes réputées.

Pour les S&D, la persécution incessante des Ouïgours constitue un crime contre l'humanité, qui doit être puni et arrêté. Les produits dont la chaîne logistique viole les droits humains doivent être interdits, dans le cadre de la nouvelle législation européenne de diligence appropriée. Enfin, les S&D appellent le gouvernement chinois à ratifier immédiatement les conventions internationales contre le travail forcé.

Kati Piri, viceprésidente du Groupe S&D pour les affaires étrangères, négociatrice S&D de la résolution, a déclaré ceci avant le vote :

« Les atrocités commises par l’État chinois contre la population ouïgoure et contre d’autres minorités musulmanes, dans la région du Xinjiang, sont quasiment sans pareil. Il s’agit de tortures, de séparations forcées, de surveillance numérique, et de stérilisation obligatoire des femmes. Sur les 10 millions d’Ouïgours que compte le Xinjiang, plus d’un million sont détenus dans des camps d’internement. Neuf cent mille enfants ont été séparés de leurs parents et placés dans des orphelinats d'État. Disons-le clairement : l'État chinois commet un crime contre l'humanité. »

« La complicité de certaines sociétés européennes est absolument inacceptable. Plus d’un demi-million d’Ouïgours sont soumis au travail forcé pour récolter le coton qui sert à confectionner nos vêtements. Il s’agit d’un esclavage moderne, qui doit être puni ! »

« L’UE doit immédiatement faire appel au régime de sanctions récemment adopté contre les pires criminels des droits humains. Les fonctionnaires chinois et les entreprises d’État responsables du travail forcé, des emprisonnements et de la répression de masse, doivent être ajoutés à la liste des sanctions. »

« Il n’y a aucune place, dans nos commerces européens, pour des produits stigmatisés par le travail forcé ouïgour. Les produits dont la chaîne logistique viole les droits humains doivent être interdits dans le cadre de la nouvelle législation européenne de diligence appropriée. »

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