La crise qui a débuté en 2007, a forcé les États de l'Union européenne et les États‐Unis à utiliser leurs politiques budgétaires afin d'empêcher une récession de longue durée, voir une dépression. Les politiques menées aux États-Unis ont été plus efficaces, parce qu'elles sont intervenues plus rapidement, et ont été plus fortes et plus durables. A l'inverse, la majorité conservatrice qui dirige la Commission européenne et le Conseil, ont été constamment à la traîne des événements. Le stimulus budgétaire de l'Europe a été trop faible et trop tardif, et en 2009, ignorant les leçons de l'Histoire, dominée par une crainte des marchés financiers et une mauvaise analyse macroéconomique ‐ l'UE est passée d'une politique de relance économique à une politique d'austérité basée sur une réduction des déficit publics et de la dette à un rythme insoutenable, ce qui a renforcé et prolongé la crise économique et sociale.

Une politique économique plus intelligente basée sur une compréhension de ce qui n'a pas fonctionné s'impose aujourd'hui. C'est pourquoi notre stratégie alternat ive vise trois objectifs fondamentaux:

  1. Réaliser une consolidation budgétaire intelligente, qui rétablirait la confiance, tient pleinement compte de la situation économique, dégagerait de nouveaux revenus, garant irait les investissements nécessaires et qui assurerait des économies budgétaires dans des secteurs pour lesquels l'impact de la réduction des dépenses aurait un impact  minime pour la demande et infligerait moins de douleur sociale;
  2. Mettre en œuvre une Stratégie européenne d'investissement coordonnée, dans le cadre d'une stratégie de consolidation budgétaire à moyen terme, concentrée sur la modernisation des infrastructures, le capital humain et la mise en place des bases d'une Europe plus durable;
  3. S'attaquer aux origines de la crise, en particulier les divergences régionales de productivité et un déséquilibre croissant entre salaires et profits, engendrant une dépendance excessive aux crédits pour maintenir la demande privée.