Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont violemment condamné, ce 16 juin, les crimes commis par l'organisation terroriste extrémiste de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), comme les exécutions de masse de membres des forces de sécurité irakiennes.
 
Ils ont aussi appelé la communauté internationale à saisir l’occasion des négociations nucléaires prévues à Vienne le 17 juin, entre l’Union européenne, les États-Unis et l’Iran, pour prendre des initiatives communes, dans le but d’assurer la sécurité au Moyen-Orient.
 
Ana Gomes, eurodéputée et porte-parole S&D pour les affaires étrangères, a déclaré ceci :
 
« L’établissement par l'EIIL d’un sanctuaire territorial en Irak et en Syrie constitue une menace terroriste et stratégique directe pour la région et le reste du monde : on ne peut accepter la création, à partir de territoires arrachés à la Syrie et l’Irak, d’un État fondé sur une idéologie extrémiste et des violations massives des droits de l’homme. Or, les progrès de l’EIIL sont des conséquences de l’impasse en Syrie. Ils doivent être arrêtés et annulés par la constitution d’une coalition de forces irakiennes, régionales et mondiales, intéressées par la sauvegarde de la stabilité dans la région. »
 
« Nous prenons bonne note de l’offre de collaboration avec les USA, lancée par le président iranien Hassan Rouhani, pour contrer la menace de l’EIIL. Nous encourageons fortement l’UE, les USA et l’Iran à mettre de côté leurs différends relatifs à d’autres matières et à s’engager pleinement dans une collaboration contre l’EIIL. »
 
« Dans le même esprit, nous insistons pour que l’Arabie saoudite, le Qatar et d’autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) prennent des mesures fermes pour retracer et empêcher les dons privés de leurs citoyens à des organisations extrémistes. »
 
« Les multiples crises du Moyen-Orient, comme la désintégration de la Syrie et de l’Irak, les luttes sectaires entre sunnites et chiites, les rivalités régionales et les guerres par procuration entre États, ne seront résolues que dans le cadre d’un système de sécurité régional et inclusif qui respecte les intérêts sécuritaires de tous les États. »
 
« Si l’arrêt et l’annulation des gains des extrémistes constituent les premières priorités actuelles, il faudra par la suite s’occuper des raisons sous-jacentes à la désaffection de nombreux irakiens appartenant à la branche sunnite de l’islam. Nous devons encourager le gouvernement irakien à abandonner sa perspective étroitement sectaire et à adopter une approche inclusive et pluraliste qui respecte la diversité ethnique, politique et religieuse de la société irakienne. »