Ce 13 mars, les Socialistes & Démocrates au Parlement européen saluaient le train de mesures proposé par la Commission pour l’équité sociale et pour la création d’une Autorité européenne du travail, que les S&D appellent de leurs vœux depuis 2013. En effet, la lutte pour une protection sociale pour tous et pour une Autorité européenne du travail fait partie intégrante d’une campagne progressiste plus vaste en faveur de l’Europe sociale.

 

Maria João Rodrigues, présidente faisant fonction du Groupe S&D et rapporteuse du Parlement européen pour le pilier social, a commenté la proposition de la Commission concernant la protection sociale :

« Depuis de nombreuses années, nous autres Socialistes & Démocrates nous battons sans relâche pour une Europe sociale, et nous faisons pression sur la Commission Juncker afin qu’elle formule des solutions concrètes pour les citoyens. En effet, après des années d’austérité caractérisées par l’ignorance des droits sociaux, il est grand temps que l’Union européenne montre qu’elle prend au sérieux les conditions de travail et de vie de ses citoyens. »

« La proclamation du pilier social, à Göteborg, était le premier pas fondamental dans la bonne direction. À présent, il faut immédiatement traduire la promesse en lois et mesures concrètes, adossées à des ressources suffisantes. »

« Dans cet esprit, les Socialistes & Démocrates saluent les propositions avancées par la Commission en vue de généraliser l’accès à la protection sociale à l’ensemble des personnes du monde de l'emploi, y compris les indépendants. C’est une étape majeure dans l’adaptation de nos systèmes de protection sociale à l’ère de la révolution numérique. À présent, il faut appliquer ces nouvelles normes sociales. En effet, si nous saluons les propositions de la Commission, nous doutons fort de la possibilité de réaliser ces objectifs juste à l’aide de recommandations. »

« Par ailleurs, nous poursuivrons notre combat pour l’amélioration et le renforcement des droits sociaux, afin de faire face aux nouveaux défis et de lutter contre l’aggravation des inégalités. »

 

Udo Bullmann, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D responsable des affaires économiques et sociales, a commenté la proposition de la Commission relative à la création d’une Autorité européenne du travail :

« Nous saluons la proposition de la Commission de créer cette Autorité européenne du travail, tellement nécessaire. Celle-ci devra traiter les problèmes provoqués par la mobilité transfrontière du travail, comme le dumping social, les sociétés de façade et les indépendants factices. En effet, 17 millions d’Européens travaillent et vivent dans un autre pays de l’UE, et 1,4 millions de personnes additionnelles traversent quotidiennement une frontière pour aller travailler. Dans ces conditions, l’équité exige de policer la réglementation européenne de protection des travailleurs de la même façon que l'ont été les règles concernant les banques ou les entreprises. »

« Pour être pugnace, la future Autorité européenne du travail doit être une vraie agence, comme Europol, et non se réduire à une simple plateforme d’échange des meilleures pratiques. Ce n’est qu’en tant qu’organisme indépendant, doté des ressources financières suffisantes et adossé à un mandat solide, que la nouvelle Autorité pourra inspecter les lieux de travail, enquêter sur la violation des règles, imposer des pénalités et réellement faire respecter les droits des travailleurs – en collaboration avec les autorités nationales compétentes. »

« Conjointement avec les nouvelles règles concernant le détachement de travailleurs, qui garantiront l’égalité salariale à travail égal sur le même lieu de travail, cette nouvelle Autorité européenne du travail peut réaliser une vraie percée dans la répression des abus de travailleurs et dans l'application des droits de ceux-ci. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a précisé ce qui suit :

« Nous voulons une Autorité européenne du travail dotée d’un mandat solide pour protéger les travailleurs européens. En conséquence, nous devons faire en sorte que cette Autorité apporte un avantage réel aux travailleurs, par exemple en enquêtant sur les problèmes dans les secteurs à haut risque, comme le transport et la construction. »

« Par ailleurs, pour garantir le respect de l’autonomie des partenaires sociaux et de l’implication des syndicats dans les systèmes nationaux d’inspection et d’application, les partenaires sociaux doivent faire partie d’un organe tripartite de supervision de la nouvelle Autorité européenne du travail. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas