En prévision de la réunion extraordinaire du Conseil européen de ce 16 juillet, ainsi que du vote du 17 juillet concernant la situation en Ukraine, le Groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen appelle l’UE à renforcer sa réponse à la crise qui sévit dans ce pays.

Knut Fleckenstein, eurodéputé et vice-président S&D responsable des affaires étrangères, a déclaré ceci :
 
« Les nouvelles concernant la situation dans les parties orientales de l'Ukraine, en particulier dans les régions de Donetsk et Louhansk, sont de plus en plus préoccupantes. En effet, un nombre croissant de citoyens ukrainiens, déplacés de l’intérieur, souffrent de l’instabilité et de l’insécurité de la situation sur le terrain. Dans ces conditions, il est déplorable que les combats se poursuivent en dépit du cessez-le-feu proposé par le président ukrainien en juin dernier. Toutes les parties devraient permettre l’assistance humanitaire aux citoyens dans le besoin et garantir la sécurité et la protection des civils. »
 
Lors du débat du 15 juillet sur la situation en Ukraine, le Groupe S&D au Parlement européen a exprimé son soutien au plan de paix avancé par le président ukrainien ainsi qu’aux efforts déployés par l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) pour suivre la situation et contribuer à l’apaisement des tensions. La plénière du 17 juillet votera une résolution au sujet de l’Ukraine.

Dans ce contexte, Knut Fleckenstein a ajouté ceci :

« Nous appelons toutes les parties concernées à mettre fin à la violence et à contribuer à la recherche d’une solution politique durable. Or, celle-ci ne pourra être réalisée par des moyens militaires. En conséquence, le gouvernement ukrainien doit obtenir un soutien aussi large que possible pour son plan de paix et ses initiatives en faveur d’un dialogue national inclusif, qui respecte les intérêts des citoyens ukrainiens de toutes les régions du pays. »
 
« Si la signature des chapitres restants de accord d'association UE-Ukraine facilitera le soutien de l’Union aux réformes en Ukraine, dans des domaines comme la démocratie, l’État de droit et les libertés fondamentales, le pays a avant tout un besoin urgent de sécurité et de stabilité. Toutefois, il ne suffit pas que l’UE soit prête à apporter son soutien complet, par exemple en mettant en place la mission prévue dans le cadre de sa politique de sécurité et de défense commune. Il faut aussi que la Russie assume ses responsabilités en matière de pacification des régions orientales d’Ukraine. Elle peut par exemple mettre fin à l’envoi d’armes et de mercenaires via la frontière russo-ukrainienne, ou user de son influence auprès des groupes séparatistes pour les persuader de déposer les armes. En tout état de cause, la Russie est un partenaire obligatoire pour la recherche d’une solution durable à cette crise. »

Par ailleurs, le vice-président S&D Victor Boştinaru a souligné que l’UE doit se concentrer sur la question de l'énergie. La solution ne peut être ce que l'Autriche et la Hongrie tentent d’avancer (allusion au projet de gazoduc South Stream), mais une source et une route alternatives qui accroissent l’indépendance énergétique européenne.

Victor Boştinaru s'interroge aussi sur la sincérité de l'attachement russe au plan de paix, étant donné les événements en Ukraine orientale, dans lesquels les Russes sont directement impliqués, comme l’a indiqué le commissaire.