Ce 12 mai, les négociations entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay*), longtemps au point mort, ont repris vie. En effet, les deux blocs ont échangé des propositions d’ouverture de certains secteurs de leurs marchés respectifs.
L’année passée, le commerce des biens et services entre l’UE et le Mercosur atteignait les 93 milliards d’euros. On prévoit qu’un accord commercial permettrait la création d’emplois et une hausse annuelle de 1 % du PIB de l’UE. Les Socialistes & Démocrates saluent cette nouvelle impulsion de relance des négociations. Toutefois, ils recommandent la prudence dans les domaines sensibles de l'économie de l'UE, comme l'agriculture – ainsi que la pratique de la pleine transparence pour le processus de négociation qui s'annonce.
David Martin, eurodéputé et porteparole S&D pour le commerce, a déclaré ce qui suit :
« Le Mercosur représente un marché de 260 millions de personnes. Ces négociations peuvent être une énorme chance pour l’UE. En effet, les mesures protectionnistes en vigueur interdisent aux entreprises européennes des pans entiers des marchés des biens, services et administrations publiques. »
« Toutefois, nous devons rester bien conscients des intérêts défensifs de l’UE, notamment en ce qui concerne l’agriculture. Dans cette optique, je salue l’échange de propositions relatives aux biens, et j’espère que les négociations pour un accord ambitieux pourront avoir lieu rapidement. »
Nicola Danti, eurodéputé et porteparole S&D pour l’accord avec le Mercosur, a ajouté ce qui suit :
« Nous devons tirer profit du nouvel élan politique qui se manifeste à l'égard du bloc du Mercosur. Dans cet esprit, nous devons œuvrer en faveur d’un accord ambitieux et bien équilibré, qui tienne pleinement compte de nos secteurs sensibles. »
« Par conséquent, cous saluons l’annonce d’hier au sujet de la nouvelle évaluation d'incidence et de durabilité, y compris sur les droits de l'homme et l’économie, qui sera effectuée parallèlement aux négociations – comme l’avait demandé notre Groupe. »
Carlos Zorrinho, eurodéputé et porteparole S&D pour l’Assemblée parlementaire UE-Amérique latine (Eurolat), a indiqué ceci :
« Dans le cadre de la mondialisation dérégulée que nous traversons, les négociations commerciales constituent une occasion de propager la nature humaniste de l’Union européenne et la priorité qu’elle accorde à la durabilité. L’ouverture des négociations entre l’UE et le Mercosur crée une conjoncture favorable à l’ouverture d’une nouvelle ère du commerce international, meilleure tant pour les populations que pour l’économie. »
* Membre du Mercosur, le Venezuela ne participera toutefois pas, pour l'instant, aux négociations.
