Suite à des allégations concernant ses intérêts financiers, le commissaire Cañete était interrogé, ce 12 juillet, par les eurodéputés membres de la commission Affaires juridiques du Parlement européen.

Evelyn Regner, eurodéputée et porteparole S&D pour les affaires juridiques, a déclaré ceci :

« Dans la foulée de la rencontre avec le commissaire Cañete, la majorité de la commission Affaires juridiques présentera ses recommandations au président du Parlement européen. Nous prenons bonne note du fait que le commissaire Cañete réfute les allégations à son égard, et insiste qu’il a agi en toute légalité et moralité. Toutefois, un grand nombre de questions subsistent au sujet de sa conduite et de son aptitude à continuer à représenter la Commission. En conséquence, il est essentiel que l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) enquête en profondeur sur l’affaire. En effet, M. Cañete a soigneusement évité de répondre à ma question sur la nature des enquêtes en cours et s’il collaborerait pleinement avec l’OLAF. Nous lui avons demandé de renoncer au secret judiciaire afin de permettre à l’OLAF de faire part de ses constatations à notre commission. »

« Car la commission Affaires juridiques doit prendre une position officielle au sujet des actions de M. Cañete. Nous devons montrer au public européen qu’il est possible de demander à un commissaire des comptes sur ses actions et la transparence sur ses intérêts financiers. En effet, la question n’est pas juste de savoir si le commissaire Cañete a agi dans la légalité, mais si ses actions répondent aux normes morales et personnelles que l’on est en droit d’attendre d’une personnalité publique à un tel niveau. »

Iratxe García Pérez, eurodéputée et cheffe de la délégation espagnole au sein du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Au cours de cette matinée, le commissaire Cañete a évité constamment d’assumer sa responsabilité politique. Il n’a répondu de manière satisfaisante à aucune des questions posées. Il n’a pas expliqué son vote en faveur de l’amnistie fiscale dont sa femme a ensuite bénéficié, ni son implication dans le cas Acuamed. Nous ne sommes pas là pour juger s’il a commis un crime ou non. Toutefois, il est clair pour nous que pour un personnage de son niveau, M. Cañete n’a pas agi de manière moralement acceptable ni avec la transparence requise. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Membre
Autriche