Suite à l’audition, ce 8 juillet à Bruxelles, de Jean-Claude Juncker, candidat à la présidence de la Commission de l’UE, le Groupe S&D a débattu des propositions avancées. Voici les premières impressions du Groupe.

Le président S&D, Gianni Pittella, a commenté l’audition en ces termes :

« C’était une rencontre positive et utile, mais pas encore pleinement satisfaisante. À ce stade, les négociations sont loin d’être terminées. »

« Toutefois, je souhaite déjà remercier M. Juncker pour son temps, et pour ses réponses sincères aux questions que nous avons soulevées au cours du débat. Si nous avons trouvé un terrain commun lors des discussions, à présent il s’agit de traduire les paroles en propositions d’actions concrètes. »

« Par ailleurs, nous sommes heureux de savoir que le prochain commissaire aux Affaires économiques et monétaires sera un membre de la famille socialiste et démocrate. C’est en effet une bonne nouvelle. Toutefois, nous demandons plus de clarté et de détails sur le soi-disant ‘meilleur usage’ à faire des instruments de flexibilité, définis par le pacte de stabilité et de croissance. »
 
« Nous sommes également satisfaits de l’engagement pris par M. Juncker de mettre fin à la troïka et de la remplacer par une approche plus démocratique, conduite par l’UE, pour s’attaquer à la crise financière et économique. »

Gianni Pittella a aussi demandé plus d’action dans les domaines prioritaires pour le Groupe S&D :

« Parallèlement, nous regrettons l’absence d’actions réelles concernant le problème urgent de l’immigration, qui nécessite plus de solidarité entre États membres. Nous avons besoin d’une approche européenne commune pour résoudre un problème européen commun, et nous maintenons notre insistance sur ce point. »
 
« Les remarques de M. Juncker en matière de politique étrangère sont aussi loin de nous satisfaire. Elles sont trop vagues pour transformer l’Europe en géant politique, et inadéquates comme réponses aux situations compliquées et dangereuses comme celles de l’Ukraine et de la Syrie. »

« Enfin, nous avons également besoin de propositions plus spécifiques en matière de politique environnementale et énergétique. Notre Groupe demande la définition d’objectifs clairs dans ces domaines. »

M. Pittella a conclu sur une remarque concernant le vote en plénière de la semaine prochaine :
 
« Les négociations viennent de commencer et nous ne nous arrêterons pas là. En effet, le Groupe S&D n’a pas encore pris la décision finale d’accorder son soutien à M. Juncker. Nous poursuivrons le débat, la semaine prochaine à Strasbourg, avant le vote final prévu pour mardi. »