Chaque année, l’Europe jette purement et simplement près de 600 millions de tonnes de déchets qui auraient pu être réutilisés. En conséquence, l’Union européenne est occupée à élaborer une nouvelle législation, pour transformer ces déchets en nouvelles ressources susceptibles de retourner dans la chaîne de production.

La commission Environnement du Parlement européen a en effet voté, ce 17 juin, une proposition qui vise à faire évoluer le système économique de la séquence linéaire actuelle – extraction, production, vente, utilisation, éjection – vers un système circulaire où les déchets d’une industrie deviennent les matières premières d’une autre.

Massimo Paolucci, rapporteur S&D fictif pour l’économie circulaire, a déclaré ceci :

« Avec le vote de ce jour, nous faisons un pas important sur la voie du nouveau concept progressiste de l’économie circulaire. Dans celle-ci, l'utilisation efficace des ressources, la récupération, la réutilisation et le recyclage de matériaux deviennent des facteurs clés du processus de production. »

« L’économie circulaire n’est pas juste une opportunité, c’est une nécessité pour l’Europe. En effet, dans une économie mondialisée la capacité concurrentielle est de plus en plus tributaire de l’innovation et de la durabilité. Par conséquent, il est essentiel d’investir dans la qualité de nos styles de vie et de nos écosystèmes, pour élaborer un nouveau modèle de développement capable de créer de l’emploi et du bien-être. »

L’eurodéputée et viceprésidente S&D Kathleen Van Brempt a ajouté ceci :

« Nous attendons de la Commission qu’elle avance un paquet relatif à la mise en place d’une économie circulaire, et qui porte sur le cercle complet. C’est-à-dire, un paquet qui aborde tant l’aspect des déchets que ceux de la conception et de la production. »

« En effet, il faut compléter la hiérarchie de la gestion des déchets (prévention > réutilisation > recyclage > récupération d’énergie > déchetterie) par une hiérarchie de gestion des ressources qui définit la manière dont les matériaux sont intégrés à la conception et à la production : prévention > réutilisation > matières premières secondaires > matières premières primaires renouvelables > matières premières primaires non renouvelables. »

« Cette approche réduira l’exportation hors d’Europe des matières premières secondaires et nous permettra de fermer le circuit des matériaux à l’intérieur de l’UE. À cette fin, il faut réformer la directive sur l'écoconception. »

Matthias Groote, porte-parole S&D pour la politique environnementale, a ajouté ce qui suit :

« La Commission européenne doit établir des objectifs contraignants pour la réduction des déchets municipaux et industriels à l’horizon 2025. Par ailleurs, il faut instaurer des systèmes de collecte sélective pour les déchets de papier, de métaux, de plastiques, de verre et de compost, là où ils n’existent pas encore. »

« En effet, l’UE utilise chaque année 56 millions de tonnes de plastique, dont seulement 26 % sont recyclés. Le reste est incinéré ou se retrouve dans des décharges ou dans les océans. Dans ces conditions, nous autres sociaux-démocrates demandons un objectif contraignant d’une réduction de 50 % de la pollution marine à l’horizon 2025, et nous continuerons à marteler que c’est obligatoire. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique