Ce 19 mars, les eurodéputés S&D appelaient les représentants de Cambridge Analytica et de Facebook à s’expliquer devant le Parlement européen au sujet des allégations selon lesquelles les données de plus de 50 millions d’utilisateurs de Facebook avaient été récoltées sans la permission de ceux-ci, et utilisées à des fins politiques.

 

Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D pour les affaires numériques, a déclaré ceci :

« S’il est avéré, il peut s’agir de l’exemple le plus massif de récolte non autorisée de données dans l’histoire de Facebook. Il serait, en effet, scandaleux que les données et informations concernant les utilisateurs de Facebook aient été obtenues, sans la permission de ceux-ci, à des fins politiques et sous couvert de recherche universitaire. Dans ce contexte, nous demandons aux représentants de Facebook de venir au Parlement européen, afin d’expliquer ce qui s’est exactement passé, les mesures prises pour éviter toute répétition et si des activités similaires ont eu lieu au sein de l’Union européenne. Nous voulons aussi entendre les explications de Cambridge Analytica au sujet de leurs activités. »

« En effet, en aucun cas Facebook ne peut servir à manipuler les électeurs à des fins électorales. De plus, les allégations de profilage psychologique et d’influence comportementale sont alarmantes, car elles peuvent saper gravement la confiance des citoyens dans la démocratie. Au lieu de favoriser la liberté et le caractère démocratique et pluraliste des débats, les réseaux sociaux sont détournés pour alimenter les préjugés et l’intolérance envers les opinions différentes. Dans ces conditions et à l’approche des élections européennes, nous devons d’urgence aborder la question du rôle des réseaux sociaux dans le discours politique. Nous devons savoir quelles mesures les entreprises de réseaux sociaux prennent pour garantir un l’équité et l’impartialité des débats. »