Suite à la révision d’une directive européenne concernant les droits des actionnaires, proposée par la Commission européenne, les Socialistes & Démocrates européens ont demandé une réforme plus audacieuse, qui renforce la participation des employés et autres parties prenantes.

En effet, lors d’une audition publique au Parlement européen, à laquelle participaient des syndicalistes, des universitaires et des investisseurs, les eurodéputés S&D ont soutenu la décision de la Commission, qui vise à réformer la directive relative aux droits des actionnaires. Toutefois, ils ont aussi pointé la nécessité de mesures plus radicales et innovantes, pour orienter les entreprises de l’UE vers des objectifs à long terme et durables.

Evelyn Regner, coordinatrice S&D de la commission des affaires juridiques, a indiqué ce qui suit :

« Nous avons besoin d’approcher la gouvernance des entreprises à l’échelle européenne, avec plus d'audace et de largeur de vues, pour que soit reconnue la valeur de l'implication des parties prenantes. Car les parties prenantes en général et les travailleurs en particulier ont un intérêt naturel dans la préservation de la durabilité des entreprises. En conséquence, il faut renforcer leur rôle. L’instauration de normes minimums pour régir l’implication des employés, en cas d’application du droit des sociétés de l’UE, orientera les processus de décision des entreprises vers la valeur à long terme et accroîtra leur sécurité juridique. Dans ce contexte, la représentation des travailleurs dans les conseils d’administration constitue un élément important, qui mérite une considération appropriée. »

Sergio Cofferati, eurodéputé S&D et rapporteur du Parlement européen pour la directive relative aux droits des actionnaires, a ajouté ce qui suit :

« Nous saluons la proposition de révision de la directive relative aux droits des actionnaires. Elle constitue une première étape utile sur le chemin qui vise à promouvoir le long terme comme horizon de prise de décision des entreprises et des investisseurs. Nous saluons aussi les dispositions concernant les rémunérations des directeurs, le droit de regard des actionnaires sur les salaires, l’accroissement de la transparence et le renforcement du lien entre salaires des dirigeants et performance des entreprises. En effet, ces mesures sont requises pour éviter la rémunération excessive des directeurs et faire en sorte que le salaire des dirigeants soit adossé à leurs performances à long terme. »

« Toutefois, cette proposition est insuffisante : pour combler les lacunes de la gouvernance des entreprises européennes, nous avons besoin d’une approche audacieuse et globale. Celle-ci doit se fonder sur l’amplification de l’implication des parties prenantes en général et des employés en particulier, sur l’accroissement de la transparence et sur le renforcement de la responsabilité sociale des entreprises. »

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