Ce 14 février, le Parlement européen adoptait une résolution qui appelle à mieux protéger les droits fondamentaux des personnes intersexuées en Europe.

Il s’agit de personnes nées avec des organes sexuels et/ou d’autres caractéristiques sexuelles impossibles à classer entièrement comme masculins ou féminins.

Par ailleurs, le PE adoptait une autre résolution qui appelle la prochaine Commission à présenter, pour la nouvelle législature 2019-2024, une stratégie globale et ambitieuse concernant les questions relatives aux personnes LGBTI. 

Daniele Viotti, eurodéputé S&D et président de l’intergroupe LGBTI, a déclaré ceci :

« De nombreuses incompréhensions et préjugés subsistent au sujet des personnes intersexuées, tant en Europe que dans le reste du monde. Dans de nombreux pays, des bébés subissent obligatoirement des opérations médicalement inutiles, des enfants sont placés sous traitements hormonaux ou autres procédures – juste pour que leur apparence réponde aux normes sociétales concernant la masculinité ou la féminité. Tout cela est fait sans le consentement des personnes concernées. Ces procédures peuvent causer de graves dégâts à long terme, comme la stérilité ou de profondes souffrances psychologiques. En conséquence, nous appelons tous les gouvernements nationaux à interdire immédiatement ces opérations et traitements médicalement inutiles. »

« Les personnes intersexuées sont confrontées toute leur vie à des discriminations. En adoptant aujourd’hui cette résolution, le PE souhaite renforcer la sensibilisation aux questions de l'intersexualité et presser les gouvernements à prendre des mesures en la matière. Outre l’interdiction des procédures médicalement inutiles effectuées sans le consentement des personnes concernées, les gouvernements doivent veiller beaucoup plus activement au respect des droits des personnes intersexuées. » 

Tanja Fajon, viceprésidente du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Le Parlement européen a aussi soutenu une résolution distincte, qui appelle la prochaine Commission européenne à faire une priorité des questions relatives aux personnes LGBTI. En effet, celles-ci restent soumises à une discrimination et une violence élevées dans les pays de l’UE. Or, à ce jour la Commission n’a adopté aucune stratégie globale pour assurer le respect des personnes LGBTI, comme elle l’a fait pour l’inclusion des personnes handicapées et des Roms. Aujourd’hui, le PE envoie un signal clair : ceci est inacceptable et la prochaine Commission doit, de toute urgence, présenter une stratégie en la matière. »