L’ONU indique qu’à l’échelle mondiale, au moins deux-cents millions de jeunes filles et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale – et soixante-huit millions sont toujours en situation de risque. À l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines (MGF), les Socialistes & Démocrates au Parlement européen réaffirmaient leur résolution inébranlable d’éradiquer cette aberration.

 

En collaboration avec l’ONG No Peace Without Justice (NPWJ – Pas de paix sans justice), l’eurodéputé S&D Pier Antonio Panzeri organisait un événement autour de militantes africaines réputées qui luttent contre les MGF. Leur coalition est honorée par une exposition photographique et un documentaire internet, présentés ce 6 février au Parlement européen.

 

L’eurodéputé S&D Pier Antonio Panzeri, a déclaré ceci :

« Nous rendons un hommage public au courage des si nombreuses femmes africaines qui ont constitué des coalitions de lutte contre la cruauté des MGF. Le Parlement européen souhaite donner une voix à ces femmes résolues, qui témoignent de leurs souffrances, mais aussi de leur rébellion déterminée contre la logique patriarcale des MGF, qui viole la dignité des femmes. »

« Il est choquant et déchirant d’apprendre que 44 millions de jeunes filles de 14 ans et moins ont subi ces mutilations… Et que la plus forte prévalence de ce jeune âge se situe dans des pays comme le Mali (73 %), la Gambie (56 %), la Mauritanie (54 %) et l’Indonésie (4 %). »

 

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, eurodéputée et porteparole S&D à la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, a ajouté ce qui suit :

« La Convention d’Istanbul vise toutes les formes de violences à l'égard des femmes, dont les mutilations génitales féminines (MGF). C’est le premier instrument légal contraignant, en Europe, qui requiert des États parties d’intensifier les mesures préventives et de répondre aux besoins particuliers des jeunes filles et des femmes victimes de MGF. »

« J’appelle les États membres qui n’ont pas encore ratifié la Convention d’Istanbul à le faire sans délai. Je les appelle aussi à permettre à l’Union européenne de la ratifier également, afin d’unir les efforts pour éliminer ces pratiques barbares. »

« En cette Journée internationale, nous devons avoir à l’esprit ces millions de victimes qui subiront toute leur vie les conséquences psychologiques et physiques de ces mutilations. C’est aussi l’occasion de nous souvenir que cela ne se passe pas seulement dans les pays en développement. En effet nous savons qu’en Europe, chaque année 180 000 femmes et jeunes filles sont en risque de mutilations génitales. »