Les eurodéputés S&D ont appelé, ce 28 janvier, la Commission européenne à inclure aux propositions qu’elle prépare des textes sur la participation et l’inclusion numériques, le dialogue social, les compétences et l’enseignement. Ils ont lancé cet appel à l’occasion d’un séminaire d’une journée auquel participaient également le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis, ainsi que des experts du monde scientifique, des gouvernements nationaux, de la société civile, de la Commission et de l’industrie. Le séminaire était consacré à la mise en place d’une union numérique progressiste.

Josef Weidenholzer, viceprésident du Groupe S&D responsable des questions numériques, a déclaré ceci :

« Nous devons veiller à ce que la révolution numérique ne laisse personne sur le carreau. À cet effet, l'UE doit investir dans les infrastructures qui assurent à chaque Européen un accès à un internet à haut débit et abordable. Nous devons investir dans l’enseignement, afin que tous les Européens disposent des compétences requises pour faire partie des nouveaux travailleurs numériques. À cet effet, les experts des mondes politique, scientifique et industriel doivent se réunir pour trouver de nouvelles méthodes qui confèrent à la révolution numérique une orientation positive et progressiste. Dans cet esprit, nous appelons aujourd’hui la Commission européenne à inclure aux propositions qu’elle prépare des textes sur la participation et l’inclusion numériques, le dialogue social, les compétences et l’enseignement. »

Marju Lauristin, eurodéputée et viceprésidente S&D, a déclaré ceci :

« Dans un proche avenir, près de 90 % des emplois nécessiteront une culture numérique plus ou moins approfondie. Or, à l’heure actuelle près de la moitié des citoyens de l’UE ne disposent même pas des compétences fondamentales en la matière. À quoi s’ajoutent les énormes inégalités entre pays, groupes sociaux et générations. Si nous voulons combler le fossé qui s’approfondit entre nantis et démunis numériques, nous avons besoin d’investissements significatifs dans l’enseignement et l’infrastructure. »

« Et ces investissements doivent faire partie d’une approche holistique de l’union numérique, focalisée sur la création d’emploi et l’enseignement autant que sur les défis sociaux et politiques. À défaut, la révolution numérique aggravera les inégalités de nos sociétés au lieu de les réduire. »