Dans la foulée des révélations apparues sous forme des Panama Papers, le chef de file du Groupe S&D Gianni Pittella a appelé, ce 6 avril, l’UE à prendre des mesures très strictes contre l’évasion fiscale.

Gianni Pittella s’est exprimé en ces termes :

« Les Panama Papers constituent la plus grande fuite de tous les temps concernant les pratiques fiscales illégales qui impliquent l’appel aux paradis fiscaux et le blanchiment. Le Parlement européen ne peut pas ignorer ces nouvelles révélations, d’autant plus qu’il travaille déjà très intensément sur les questions de fraude et d’évasion fiscales. Or, les révélations actuelles concernent des chefs d’État et de gouvernement et des responsables politiques en exercice, des stars du sport, des arts et des médias. Elles soulèvent de nombreuses questions quant au rôle joué par les banques – en particulier celles qui avaient été renflouées par des fonds publics durant la crise financière – pour aider les riches à cacher leur fortune dans des paradis fiscaux et fuir l’impôt dans leur pays d’origine. Aux yeux des citoyens ordinaires qui paient leurs impôts, cela constitue une provocation, et ces criminels doivent être sévèrement punis. »

« Dans ces conditions, les Socialistes & Démocrates se battront pour un changement. Nous voulons inviter à comparaître devant la commission TAXE des représentants du Panama, ainsi que des personnes dont l’implication est prouvée. Nous allons élaborer des mesures sévères pour combattre la fraude fiscale et l’évitement fiscal, y compris le blanchiment. Sur tous ces sujets, l’UE doit tenir la corde. »

« Nous devons accroître la transparence au sujet des propriétaires et des bénéficiaires de ces sociétés écrans. Il faut aussi sanctionner ceux qui conseillent à leurs clients les méthodes d’évitement fiscal. Toute banque impliquée dans la facilitation d’un comportement criminel doit subir des sanctions réelles, et la révocation des agréments bancaires doit faire partie de l’arsenal de sanctions. Nous avons aussi besoin d’une liste noire européenne des paradis fiscaux. »

« Par ailleurs, les Panama Papers montrent que les pratiques fiscales illégales constituent un phénomène mondial qui nécessite, par conséquent, une approche mondiale. Dans cet esprit, nous demandons la tenue d’un sommet mondial contre la tricherie fiscale, qui réunirait les principaux acteurs internationaux afin de mettre en place les conditions pour un système fiscal plus équitable. »