Une délégation du Parlement européen, qui enquête sur les révélations des Paradise Papers, n’a pas pu rencontrer la société Appleby, ce 22 novembre, sur l’île de Man. Les S&D regrettent l’annulation très tardive de cette rencontre. C’est la deuxième fois que cette société, qui est au cœur des Paradise Papers, refuse de s’expliquer. En effet, Appleby était invitée par la commission spéciale du PE pour un échange de vues sur les crimes financiers, l’évasion fiscale et l’évitement fiscal.

Ana Gomes, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour la directive sur la lutte contre le blanchiment de capitaux au moyen du droit pénal, a ajouté ce qui suit :

« Ce manque de respect envers une commission parlementaire officielle est inacceptable et témoigne de la réelle réticence d’Appleby de dialoguer et de se corriger. »

« Étant donné l’importance que cette société semble accorder au dialogue avec des représentants élus, on peut s’interroger sur l’importance qu’elle accorde à l’application des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent. »

 

Arndt Kohn, eurodéputé membre de la délégation à l’île de Man, a ajouté ce qui suit :

 « Qu’y a-t-il de si secret qu’il faille refuser aux représentants élus du Parlement européen même une simple rencontre, destinée à poser des questions et mieux comprendre comment un cabinet d'avocats extraterritorial fait en sorte de ne pas favoriser l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent ? »

Note aux rédacteurs

Les Paradise Papers concernent une fuite de 13,4 millions de documents, provenant pour la plupart du cabinet d'avocats offshore Appleby, ainsi que des registres des personnes morales de 19 juridictions fiscales, qui révèlent les agissements financiers de politiciens, célébrités, géants de l’économie et dirigeants d’entreprise.