Ce 11 décembre, le Parlement européen demandait de rendre plus sévère et plus impartial le système européen destiné à assurer l’absence de toute substance dangereuse dans la chaîne alimentaire. Les Socialistes & Démocrates ont été aux avant-postes du combat contre les pesticides nocifs, comme les composés du glyphosate.

Dans cet esprit, le Groupe S&D a insisté pour que le nouveau système couvre toute la chaine agroalimentaire. Il s’agit d’assurer l’indépendance du processus d’autorisation, et donc la publicité des études soumises par l’industrie et utilisées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) dans ce cadre.
 
Pavel Poc, eurodéputé et porteparole S&D pour ce dossier, a déclaré ceci :

« L’ombre du doute est tombée sur la manière dont l’EFSA valide ses rapports. Dans ces conditions, nous devons rétablir la confiance dans la chaîne alimentaire européenne et immuniser nos institutions contre toute pression extérieure. La santé des gens doit primer et non les bénéfices d’une entreprise. »

« S’il faut protéger les droits intellectuels et les brevets, cela ne doit pas se faire aux dépens de la sécurité. Dans cette optique, la transparence précoce des informations utilisées au cours du processus d’évaluation est la seule manière d’assurer aux responsables la meilleure information scientifique disponible, et de garantir la protection élevée de la santé publique et animale ainsi que de l’environnement. »
 
Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement et la santé, a ajouté ce qui suit :

« Nous prenons très au sérieux les inquiétudes des citoyens au sujet des substances nocives. Le vote d’aujourd’hui constitue le point d’orgue d’un long effort démarré avec l’initiative citoyenne européenne concernant le glyphosate, poursuivi avec la création par le Parlement européen d’une commission spéciale Pesticides et qui a abouti à l'instauration d'un système d'évaluation de ces substances conformément aux conclusions de cette commission spéciale. »

« Le processus d'évaluation sera dorénavant plus transparent. De plus, nous avons aussi demandé des garanties additionnelles en matière de fiabilité, d’objectivité et d’indépendance des études utilisées par l'EFSA. »