À la demande des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen a débattu, ce 25 octobre, du harcèlement et des abus sexuels en Europe en général et en son sein en particulier. En effet et dans la foulée de la protestation mondiale apparue sous le sigle #MeToo, les médias ont également rapporté des cas de harcèlement et d’abus sexuels au sein du Parlement européen. En conséquence, la plénière votera ce 26 octobre une résolution en la matière. Les Socialistes & Démocrates ont bataillé pour une approche ferme et pour la tolérance zéro en matière de harcèlement et d’abus sexuels. Ils ont aussi demandé que des experts externes fassent une évaluation et formulent des recommandations pour améliorer la situation au PE.

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D en matière de droits des femmes et d’égalité des sexes, a déclaré ceci :

« Le hashtag #MeToo a déclenché une vague mondiale de récits vécus par des jeunes filles et des femmes. Celles-ci relatent le harcèlement et les abus sexuels infligés par leurs collègues, patrons et proches ou par des étrangers. Les femmes ont commencé à élever la voix, et elles sont entendues. »

« Or, les racines du harcèlement et des abus sexuels se trouvent dans une société inégalitaire. Une partie de cette société peut abuser du pouvoir qu’elle exerce sur l’autre ; les victimes ont peur de se manifester et les témoins détournent le regard. Cela doit s’arrêter. Les hommes doivent se lever et prendre leurs responsabilités pour mettre fin à l’impunité. Nous devons tous nous lever et dénoncer le harcèlement sexuel – et pas seulement les victimes. Nous devons tous dire fermement et clairement : femmes, vous n’êtes pas seules ! »

« Notre groupe s’est battu pour l’adoption de la Convention d’Istanbul, qui établit clairement que le harcèlement et les abus sexuels constituent des violations des droits de l’homme, punissables par des sanctions pénales. Il est honteux que 13 États membres de l’UE n’aient pas encore ratifié cette convention. Dans ces conditions, j’appelle tous les États membres qui ne l’ont pas encore fait à ratifier immédiatement la Convention d’Istanbul. Cela contribuera à la protection des femmes contre les violences et le harcèlement sexuel. »

« Par ailleurs, nous devons balayer devant notre porte. Si le Parlement européen dispose de systèmes pour faire face au harcèlement et aux abus sexuels, il est clair que ceux-ci ne fonctionnent pas. En conséquence, nous devons veiller à ce que ces outils fonctionnent pour les victimes, et nous devons faire en sorte que celle-ci n’aient rien à craindre pour leur emploi. Dans ce contexte, les Socialistes & Démocrates demandent une enquête par des experts indépendants sur la situation en matière de harcèlement et d’abus sexuels au sein du Parlement européen. Assez, c’est assez. »



Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne