Ce 19 avril, la plénière du Parlement européen adoptait, à une majorité significative, un nouveau règlement concernant la production biologique et l’étiquetage des produits bio. Dans la foulée, le Groupe S&D souligne qu’il souhaitait aller plus loin, mais reconnaît néanmoins les progrès très substantiels réalisés pour l’agriculture biologique et le consommateur.

 

Éric Andrieu, eurodéputé et coordinateur S&D pour l’agriculture, a déclaré ceci :

« Les résultats auraient pu être meilleurs – mais parfois, le mieux est l’ennemi du bien. Adopté aujourd’hui par une vaste majorité de la plénière, le nouveau règlement concernant la production biologique et l’étiquetage des produits bio marque une étape importante dans la bonne direction, tant pour l’agriculture biologique que pour le consommateur. Il entrera en vigueur à l’horizon 2021. »

« Ce texte renforce la lutte contre la fraude à l'importation de produits biologiques, qui interviennent à hauteur de 30 % dans notre consommation. Les producteurs européens seront enfin à égalité avec les producteurs des pays tiers. »

« Qui plus est, ce règlement autorise la vente de semences, précédemment impossible légalement. Il ouvre la porte aux matières et variétés hétérogènes adaptées aux besoins de l’agriculture biologique. En conséquence, les agriculteurs disposeront d’une plus vaste palette de variétés que les grandes entreprises semencières ne proposaient, jusque-là. En effet, à l’heure actuelle trois grands groupes se partagent 53 % du marché semencier mondial, ce qui est totalement inacceptable ! Dans ce contexte, il était urgent de rééquilibrer la chaîne alimentaire et de cesser de dérouler le tapis rouge aux oligopoles agrochimiques. »

« Par ailleurs, l’instauration de mesures de précaution spécifiques pour éviter la contamination des produits biologiques par des pesticides, constitue également un grand pas en avant. »

« Bien sûr, le texte aurait pu être meilleur. Cependant, en soutenant celui-ci, nous avons rejeté la situation actuelle, où une règlementation pleine de lacunes et de dérogations sapait la crédibilité du label biologique européen. »

« D’ailleurs, nous n’avons pas encore franchi la ligne d’arrivée. Nous continuerons donc à nous battre pour soutenir les agriculteurs dans cette transition essentielle vers un modèle durable, respectueux de la santé humaine et de l’environnement. C’est cela que nos citoyens appellent de leurs vœux. »

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