Ce 11 décembre, le Parlement européen appuyait la demande de création de visas humanitaires, qui assureraient aux personnes nécessitant une protection internationale une voie d’accès sûre et légale à l’Union européenne.
 
Fernando López Aguilar, eurodéputé S&D responsable du rapport, a déclaré ceci :

« A l’heure actuelle, aucune disposition du droit de l’UE n’assure aux personnes nécessitant une protection internationale un accès légal à l’Europe. Or, cette situation a forcé des milliers de gens, en fuite devant la guerre ou les persécutions, à s’embarquer dans des traversées mortelles de la Méditerranée. Les passeurs en sont les seuls bénéficiaires, qui exigent d’énormes montants en échange de fausses promesses de traversée sûre vers l’Europe. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas juste fermer les frontières et ignorer la situation critique des personnes les plus menacées. Pour répondre à ses obligations morales et légales d’aide aux demandeurs d’asile, l’Europe a besoin d’un mécanisme qui permette à ces personnes de l’atteindre en toute sécurité. »

« Or, nous demandons depuis des années la création de visas humanitaires, qui permettraient aux personnes les plus menacées d’accéder directement à l’État membre demandé à partir d’un pays tiers. Aujourd’hui, le Parlement européen a entendu ce message et appelle enfin la Commission européenne à avancer des propositions de loi en la matière. Car si le droit de certains États membres présente certaines dispositions à cet effet, rien de tel n’existe à l'échelle de l'UE. »
« Par ailleurs, les gens vont continuer à considérer l’Europe comme un refuge contre le changement climatique et contre les guerres et la persécution provoquées par l’instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Dans ces conditions, il faut pratiquer une approche holistique du phénomène migratoire et du droit d’asile, et non juste un système d’interdiction d’accès. Les visas humanitaires constituent un élément important de cette approche. En créant des voies d’accès sûres et légales à l’Europe, ils peuvent empêcher de nouvelles morts inutiles en Méditerranée. »
Eurodéputés impliqués