En ces temps de « faits alternatifs », la gauche doit riposter à la vague dangereuse des fake news sur les médias sociaux. S’exprimant ce 5 avril dans le cadre d’un débat à Strasbourg, les eurodéputés S&D ont appelé l’UE à s’investir plus dans la lutte contre les fausses nouvelles en Europe.

Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, porteparole S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Il suffit de jeter un rapide coup d’œil au compte Twitter de Donald Trump pour se rendre compte à quel point une certaine rhétorique politique contemporaine s’est éloignée de la vérité. Si les mensonges et la propagande ne sont pas un phénomène nouveau, les médias sociaux permettent aujourd’hui la lecture et le partage par des millions de personnes d'histoires fabriquées – en un seul clic. »

« Cette tendance est profondément problématique dans un monde où plus de la moitié de la population européenne fait appel aux médias sociaux comme source d’information, et où pour un tiers des jeunes Européens, ces médias constituent la source d’information principale. Dans ce contexte, la lutte contre les fausses nouvelles doit devenir prioritaire pour l'UE. »

« Le Groupe S&D est déterminé à figurer aux avant-postes de ce combat important. En effet, nous estimons qu’il est crucial de contrer la tendance aux fausses nouvelles. À cet effet, il faut s’employer à produire un journalisme de meilleure qualité et plus transparent ; et il faut utiliser les fonds de l’UE pour créer des programmes d’enseignement qui visent à améliorer la compétence médiatique des jeunes. »

« Par ailleurs, nous appelons la Commission à explorer les options juridiques disponibles pour attaquer les contenus illégaux en ligne. Enfin, il faut inciter les médias sociaux à prendre des mesures pour éliminer de leurs sites les fausses nouvelles et les discours de haine. »

« Si nous ne gagnons pas cette bataille, les fausses nouvelles et la propagande vont engendrer la peur, provoquer l’apathie et le chaos et aboutiront à des décisions totalement irrationnelles. En conséquence, nous ne pouvons pas laisser les mensonges s’ériger en vérités sur ce qui se passe dans notre société. »