Ce 27 avril, les Socialistes & Démocrates étaient à la tête de la majorité transpartisane qui a demandé à la Commission d’adopter des règles contraignantes pour imposer des pratiques socialement responsables aux chaînes logistiques mondiales du secteur du vêtement et de la chaussure. La proposition de loi en question vise à améliorer les droits de l’homme et les droits fondamentaux au travail dans ces chaînes logistiques, conformément aux objectifs de développement durable (ODD). Il s’agit aussi de combattre la corruption.

 

Arne Lietz, eurodéputé et négociateur du Groupe S&D en la matière, a déclaré ceci :

« Les politiques de développement et d’échanges commerciaux doivent être abordées de manière cohérente. Dans ce rapport, nous nous conformons aux ODD, que nous devons incorporer à toute décision politique en matière de chaîne logistique. »

« J’avais demandé un rapport d'initiative parce que la Commission prenait trop de temps pour élaborer son initiative phare relative au secteur du vêtement. Aujourd’hui, en tant que Parlement, nous allons plus loin. Nous demandons une législation contraignante concernant les obligations de diligence appropriée des chaînes logistiques du secteur du vêtement. »

« Par ailleurs, nous appelons les institutions de l'UE et les États membres à se conduire en modèles positifs et à respecter les critères de durabilité dans leurs marchés publics, y compris le marchandisage des institutions et des groupes politiques dans le cas du Parlement européen ; à promouvoir le recyclage ainsi que le caractère équitable et durable de la chaîne logistique du secteur du vêtement. »

 

Linda McAvan, eurodéputée S&D et présidente du Comité d'aide au développement du PE, a indiqué ce qui suit :

« Il y a quatre ans, l’effondrement du Rana Plaza tuait et blessait des milliers de travailleurs, en majorité des femmes. Cet événement jetait une lumière crue sur les conditions de travail abusives qui régnaient dans la chaîne logistique mondiale du vêtement. Depuis, les eurodéputés S&D ont mené la campagne en faveur d’une initiative de l’UE pour garantir l’équité à tous les niveaux de la chaîne logistique du textile. »

« Dans cette optique le présent rapport est un pas dans la bonne direction. En effet, il définit une stratégie européenne cohérente, qui lie commerce et développement et les place dans le cadre des ODD. Toutefois, il faut aller plus loin pour réaliser des améliorations plus importantes encore dans cette industrie. Il s’agit d’une demande simple : les travailleurs qui ont réalisé les vêtements que nous achetons et portons au quotidien, doivent être traités avec dignité et respect. »

 

Norbert Neuser, eurodéputé et porteparole du Groupe S&D pour la politique de développement, a ajouté ceci :

« Les gouvernements ainsi que l’industrie du vêtement ont beaucoup travaillé sur les conditions de travail. C’est un bon début, mais des améliorations restent nécessaires. Il faut, par exemple, instaurer des contrôles impromptus et des mesures de lutte contre la corruption. Par ailleurs, les syndicats doivent être acceptés, afin de développer des conditions de travail décentes. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et membre S&D de la commission Commerce international (INTA), a précisé les points suivants :

« Nous en sommes au point où un grand nombre de pays exportateurs de prêt-à-porter doivent réaliser de réels progrès en matière de droit du travail, sous peine de perdre l’accès à des marchés vitaux. Dans ce contexte, l’UE doit utiliser toute l’influence qu’elle peut exercer à travers l'Autorité bancaire européenne et le système généralisé de préférences+ pour faire bouger ces pays. La Commission a accompli un pas important en avertissant officiellement et récemment le gouvernement du Bangladesh par lettre. Mais il faut maintenir la pression. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas