Les Socialistes & Démocrates européens ont appelé les États membres de l’UE à mettre en œuvre activement la stratégie 2012-2016 de l’UE pour l’éradication de la traite des êtres humains, vu que ce fléau continuer à faire un nombre choquant de victimes.

Suite à la présentation devant le Parlement européen, ce 2 décembre, du rapport de mi-parcours de la Commission sur la stratégie de l’UE en la matière, le Groupe S&D a pressé les gouvernements européens à accorder des autorisations de séjour aux victimes de la traite des êtres humains et d’accroître le soutien financier aux ONG qui donnent à ces personnes des conseils juridiques gratuits.

Par ailleurs, les S&D ont exhorté l'UE et ses États membres à ratifier la Convention relative à la prévention de la violence à l'égard des femmes et de la violence domestique et à la lutte contre ces violences (convention d’Istanbul).
 
L’eurodéputée et vice-présidente S&D Tanja Fajon a indiqué ce qui suit :

« La traite des êtres humains est une grave violation des droits fondamentaux, souvent liée au crime organisé, non seulement au sein de l’Union européenne mais à l’échelle mondiale. Nous avons besoin d’une approche globale et cohérente en la matière, pour protéger les victimes et punir les criminels. »

« L’exploitation économique et sexuelle est une honte pour l'Europe car elle sape la dignité d’êtres humains. Dans cet esprit, le Groupe S&D a, à maintes reprises, appelé la Commission européenne à mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour prévenir la traite des êtres humains et veiller à la collecte de données comparatives. »

Marie Arena, eurodéputée et porte-parole S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a déclaré ceci :

« Nous devons poursuivre ces efforts à l’échelle européenne et nationale, afin d’éradiquer la traite des êtres humains et particulièrement celles des femmes, qui constituent 80 % des victimes. »

« Les États membres de l’UE doivent se concentrer sur les victimes en leur apportant protection et soutien, notamment en leur permettant d’accéder à une justice effective et en leur accordant des autorisations de séjour. »
 
Pour consulter le rapport de mi-parcours de la Commission européenne :
http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/what-is-new/news/news/docs/20141017_mid-term_report_on_the_2012-2016_eu_strategy_on_trafficking_in_human_beings_en.pdf
 
Quelques données clés :
 
Victimes
• Durant la période 2010-2012, les 28 États membres de l’UE ont enregistré 30 146 victimes. Les autorités nationales améliorent leur capacité à identifier les victimes de la traite et à entrer en contact avec elles.
• 80 % des victimes enregistrées étaient de sexe féminin.
• 16 % des victimes enregistrées étaient des enfants.
• Plus de 1 000 enfants ont été enregistrés comme victime de traite à des fins d’exploitation sexuelle.
• 69 % des personnes enregistrées étaient victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle.
• 95 % des victimes d’exploitation sexuelle enregistrées étaient de sexe féminin.
• 71 % des victimes enregistrées d’exploitation dans le domaine du travail étaient de sexe masculin.
• 65 % des victimes enregistrées étaient citoyens de l’UE.
 
Les trafiquants
• Durant la période 2010-2012, les États membres signalent 8 551 poursuites en justice pour traite d’êtres humains.
• Plus de 70 % des trafiquants étaient de sexe masculin. Il s’agit aussi bien de suspects, de personnes poursuivies que de trafiquants condamnés.
• Durant ces trois années, les États membres signalent 3 786 condamnations pour traite d’êtres humains. 
http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/what-is-new/news/news/docs/20141017_working_paper_on_statistics_on_trafficking_in_human_beings_en.pdf

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