A la veille de la journée mondiale de l’ONU pour les espèces sauvages (World Wildlife Day) du 3 mars, le Parlement européen adoptait un rapport sur la contribution possible de la politique commerciale de l’UE à la lutte contre le trafic des espèces sauvages et à la préservation de la biodiversité. En effet, le trafic des espèces sauvages est une activité criminelle immensément profitable, estimée à 20 milliards de dollars en chiffre d’affaires annuel. Or, l’UE est à la tête de la lutte contre l’offre et la demande en matière de braconnage et de trafics d’espèces protégées.

David Martin, eurodéputé et rapporteur fictif S&D pour ce rapport, a déclaré ceci :

« L’UE est non seulement une destination importante pour les espèces sauvages illégales et les produits afférents, mais elle est aussi une route de transit cruciale pour ce trafic. Dans ces conditions, l’Union doit faire le maximum pour éradiquer ce commerce horrible, qui met en danger les espèces menacées et les écosystèmes fragiles. »

« En premier lieu, la politique commerciale extérieure de l’UE doit s’attaquer à la criminalité contre les espèces sauvages. En effet, la négociation d'un accord de libre-échange est une excellente occasion pour renforcer les règles internationales en la matière. Il s'agit d’inclure des engagements ambitieux dans les chapitres concernant le commerce et le développement durable. L’accord commercial négocié récemment entre l’UE et le Vietnam accorde une attention particulière à la durabilité des espèces sauvages. Il doit servir de modèle en la matière pour les futures négociations commerciales. »

« Ensuite, il faut appliquer effectivement les mesures européennes en vigueur, particulièrement à l’échelle des États membres. Enfin, tous les pays de l’UE doivent prendre leur responsabilité dans ce domaine. »