À la veille de l’investiture de Joe Biden à la présidence des États-Unis, ce 20 janvier, les Socialistes & Démocrates affirment leur foi dans la force de la démocratie américaine, et dans la capacité des nouveaux dirigeants du pays à surmonter la polarisation politique sans précédent qui s’y est installée.
Le Groupe S&D est prêt à s’investir dans le renforcement de l’alliance transatlantique entre forces progressistes, en vue de construire un nouvel ordre mondial multilatéral.
Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci en plénière :
« Le président Joe Biden et la viceprésidente Kamala Harris doivent à présent panser les blessures et surmonter la polarisation pour construire des ponts par-dessus le gouffre laissé par Donald Trump. Le discours d’extrême droite a disséminé la xénophobie, le racisme, la misogynie, l’antisémitisme, la négation du changement climatique et l’activisme antivaccinal. Le populisme nationaliste monte en puissance dans toutes les démocraties occidentales, et nous devons le combattre. »
« La reconstruction d’un système multilatéral, garant du respect des règles et des institutions démocratiques, est un autre défi que nous partageons avec l’administration Biden-Harris. Nous autres sociaux-démocrates avons la ferme volonté d’insuffler un nouveau souffle dans l’association transatlantique. Nous devons élaborer des stratégies communes, dans le cadre de l’Accord de Paris sur l’urgence climatique, sur l’accord nucléaire avec l’Iran, sur l’Organisation mondiale de la Santé, sur l’Organisation mondiale du commerce et sur l’OTAN. Étant donné la complémentarité de l’agenda transatlantique et de l’agenda de l’UE, nous ne devons pas tomber dans les dichotomies. Une Union européenne stratégiquement autonome sera le meilleur partenaire des États-Unis. »
Tonino Picula, eurodéputé et porteparole S&D pour les affaires étrangères, rapporteur du PE pour les relations avec les USA, a ajouté ceci :
« Depuis 70 ans, l’ordre international, la représentation des valeurs démocratiques se fondent sur une coopération entre les USA et l’UE. Ces quatre dernières années, nous avons toutefois perdu notre partenaire transatlantique. »
« Nos espoirs et nos attentes sont donc que la nouvelle administration cherche à rafraîchir les relations, en se fondant sur le fait que nous sommes des alliés œuvrant conjointement en faveur d’un système multilatéral, fondé sur des règles équitables, des valeurs partagées, la démocratie et l’État de droit. Cependant, l’UE doit s’engager dans une redéfinition du partenariat, qui doit en être un de partenaires égaux. Or, cela exige de nous d’amplifier nos investissements. »
« Sur les points d’accord nous devons agir en commun ; sur les points de désaccord, nous devons négocier et tendre vers des solutions mutuellement bénéfiques. Nous sommes prêts à entreprendre immédiatement le renouvellement de l’alliance transatlantique. »
« Les États-Unis valent bien mieux que les événements auxquels nous avons assisté il y a deux semaines. Je suis fermement convaincu que notre partenariat peut devenir bien meilleur que ce qu’il n’est aujourd’hui. »
