Le Groupe S&D profitera d’un débat en plénière du Parlement européen, consacré à l’incendie qui a ravagé le camp de réfugiés de Moria sur l’île grecque de Lesbos, pour demander des solutions humanitaires urgentes. En effet, 12 000 personnes y sont actuellement sans abri. Il faut donner la priorité à l’évacuation des demandeurs d’asile restants, et à leur transfert vers des installations respectueuses de leurs droits fondamentaux, garantis par le droit européen et international.

Dans ce contexte, les eurodéputés S&D saluent l’annonce de la Commission qu’elle présentera la semaine du 23 septembre son nouveau pacte sur les migrations et le droit d’asile. Ils exhortent la Commission à opter pour un mécanisme permanent de solidarité obligatoire, adossé dès le premier jour à des mesures de répartition et réinstallation.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Lorsque le nouveau pacte sur les migrations et le droit d'asile sera enfin présenté la semaine prochaine, les gouvernements nationaux devront se réveiller. Ils doivent ramener la solidarité au cœur de l’Europe, et faire en sorte que ne se répète jamais ce dernier épisode honteux de la politique migratoire. »

« Même avant l’éruption de l’incendie tragique de la semaine passée, le camp de Moria était surpeuplé : il abritait quatre fois la population prévue, qui y vivait dans des conditions terribles. À présent, des milliers de familles démunies ne disposent même plus des aménagements fondamentaux auxquels tout être humain a droit. Et les gouvernements de l’UE ferment les yeux sur cette souffrance, fuient toute responsabilité dans la réinstallation des personnes vulnérables qui nécessitent une protection. »

« Il faut cesser de vouloir bander une jambe cassée avec un sparadrap. Si la Commission souhaite le soutien total du Groupe S&D pour le nouveau pacte qu’elle dévoilera la semaine prochaine, celui-ci doit inclure un mécanisme de solidarité obligatoire, avec réinstallation et répartition des demandeurs d’asile, comme éléments de la solution à long terme pour les migrations et le droit d'asile. »

Kati Piri, viceprésidente S&D pour les démocraties résilientes et les droits fondamentaux, a ajouté ce qui suit :

« Même avant les incendies dévastateurs de Moria, qui ont fait plus de 12 000 sans-abri et sans nourriture, eau ni médicaments, les conditions sanitaires des camps fermés de Lesbos étaient inhumaines et inacceptables. La reconstruction du camp de Moria n’est pas la solution. »

« L’UE doit prendre des mesures urgentes pour assurer l’hébergement sur le continent grec des 4 000 enfants et 8 000 adultes restés sans abri. Nous savons que dans toute l’UE des régions et des villes sont disposées à accueillir des demandeurs d’asile – alors, qu’attendons-nous ? Les gouvernements nationaux doivent entendre ces appels, ils doivent montrer que la solidarité européenne n’est pas un vain mot. Il ne s’agit pas juste de remplir une obligation morale, mais bien de respecter les droits fondamentaux, comme le droit d’asile individuel. »

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