En fin de journée du 18 juin, le Parlement européen débattra et votera une résolution consacrée à l’amélioration de la protection des travailleurs transfrontaliers et saisonniers, particulièrement dans le contexte de la crise du COVID-19.

Dans cette perspective, Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a déclaré ceci :

« Main d'œuvre vitale pour l’agriculture et les abattoirs, les transfrontaliers et les saisonniers nous ont permis de disposer d’aliments frais durant le confinement. Mais trop souvent, ils ne bénéficiaient pas des droits fondamentaux sociaux et au travail. De plus, l’apparition d’infections de COVID-19 à grande échelle dans le secteur agroalimentaire révèle une absence de mesures de protection et l’exploitation de ces travailleurs. Hier encore un nouveau scandale est apparu au sein du plus grand abattoir européen, avec des centaines de nouvelles infections. Cela jette une lumière crue sur les conditions de travail misérables dans ces établissements, l’absence de transport sûr et de logement décent. Dans ce contexte, la distanciation physique constitue un luxe irréalisable. Les travailleurs ne peuvent pas être traités comme s’ils étaient jetables. »

« Employeurs et agences d’intérim doivent pouvoir être tenus responsables des maltraitances. Il faut définir des conditions précises d’autorisation d’établissement pour les agences d’intérim, et il faut renforcer et démultiplier les inspections du travail des États membres. Les travailleurs méritent l’égalité de traitement et l’égalité de salaire sur leurs lieux de travail. Nous attendons de la Commission une révision des directives existantes, et des propositions exhaustives de lignes directrices pour garantir le traitement sûr et équitable des travailleurs saisonniers et transfrontaliers. »

Gabriele Bischoff, eurodéputée S&D responsable de la coordination des sécurités sociales, a ajouté ce qui suit :

« La liberté de vivre et travailler dans un autre pays de l’UE est un des fondements de notre Union européenne. Or, la mobilité du travail ne doit pas seulement être libre, elle doit aussi être juste. Cependant, une proportion trop importante des 1,9 millions de travailleurs détachés et 2,3 millions de travailleurs transfrontaliers Européens ne disposent pas de leurs droits au travail et droits sociaux. Pour remédier à cette situation injuste, l’Autorité européenne du travail doit pleinement jouer son rôle, particulièrement en matière d’inspections sur les lieux de travail et de signalement des violations. Dans cet esprit, nous appelons les États membres à conclure d’urgence les négociations sur la coordination des sécurités sociales. Ce n’est qu’en instaurant des règles modernes et appropriées, ainsi qu’un numéro de sécurité sociale européen, que nous réussirons à mettre fin aux fraudes sociales et à la maltraitance des travailleurs mobiles. »

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