Le Groupe S&D au Parlement européen maintient la pression sur les États membres de l’UE et sur la Commission européenne pour qu’ils renforcent, à l’échelle européenne, la défense de nos élections et de nos démocraties contre les ingérences et manipulations de l’étranger. Dans cette optique, les S&D ont profité d’un débat, ce 27 novembre au Parlement européen, pour renouveler leur demande de création d’une commission spéciale d’enquête sur les cas d’ingérences dans les démocraties européennes.

Claude Moraes, viceprésident S&D chargé des démocraties résilientes et des droits fondamentaux, a déclaré ceci :

« La multiplicité des ingérences reste un problème majeur dans un grand nombre d’États membres. En effet, les mesures instaurées s’avèrent insuffisantes pour faire échec à ces assauts contre notre démocratie. Nous devons intensifier notre action si nous voulons gagner la bataille contre la désinformation en ligne et hors ligne. »

« Or, un grand nombre de gouvernements des États membres ne prennent aucune mesure en la matière. Au Royaume-Uni, le gouvernement cache même la vérité au public en refusant la publication du rapport de la commission renseignement et sécurité sur la menace que fait peser la Russie sur la politique du pays. L’importance de cette question a poussé notre Groupe à déposer une résolution, adoptée à une large majorité le mois passé. Dans ce texte, nous demandons des mesures plus dures au niveau européen en faveur de la défense de nos élections contre les ingérences et manipulations de l’étranger. Celles-ci font en effet généralement la propagande de candidats anti-UE, extrémistes et populistes, et ciblent les minorités et les groupes vulnérables comme les migrants ou les personnes LGBTI. »

Kati Piri, viceprésidente S&D et membre de la commission Affaires étrangères du PE, a ajouté ce qui suit :

« Notre Groupe a été le premier de ce parlement à faire la lumière sur le problème des ingérences étrangères dans nos systèmes démocratiques. »

« L’UE doit élaborer des propositions ambitieuses pour défendre l’équité et la liberté de ses élections, qui constituent le cœur des processus démocratiques européens. Et cela peut commencer dans ce parlement, par la création d’une commission spéciale chargée de découvrir la réalité des choses, et d’enquêter en profondeur sur tous les cas récents d’ingérence par des États tiers et des acteurs non-étatiques. Dans un contexte où le rôle des réseaux sociaux est plus significatif que jamais, nous devons veiller à ce que les lois électorales européennes et nationales soient adaptées au monde numérique actuel, et qu’elles soient suffisamment résilientes pour faire face à de nouvelles menaces comme les cyberattaques. »

 

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