Si nous ne voulons pas que d’ici 2050 il y ait plus de plastique que de poissons dans les océans, nous devons agir maintenant. En effet, chaque année l’Europe déverse 150 000 tonnes de plastiques en mer. Dans ce contexte, le Parlement européen adoptait ce 27 mars une nouvelle législation, convenue avec le Conseil de l’UE, pour mettre fin à cette pollution massive.

Ce faisant, l’UE adopte pour la première fois un cadre légal fondé sur des ensembles de mesures différentes en fonction des catégories de produits. Les objets en plastique à usage unique constituent la moitié des déchets marins. Ils seront interdits s’il existe une alternative abordable. Il s’agit des cotons tiges, couverts, assiettes, pailles, agitateurs, tiges pour ballons, objets en plastique oxodégradable, conteneurs pour aliments et boissons en mousse de polystyrène. En ce qui concerne les autres produits, il s’agit de veiller à ce que les États membres limitent leur utilisation et en améliorent la gestion des déchets.

Massimo Paolucci, eurodéputé et négociateur S&D de ce dossier, a déclaré ceci :

« Nous sommes fiers du rôle actif joué par le Groupe S&D pour pousser l’Union européenne à réaliser une avancée majeure en matière de sauvetage des océans, et de diffusion de la prise de conscience de la nécessité de changer nos habitudes quotidiennes. Un nombre croissant de personnes comprend que nous ne pouvons pas poursuivre ce mode de vie du ‘tout jetable’, et que nous devons abandonner la ‘culture des déchets’. Nous ne pouvons pas transformer les océans en poubelle géante, tuer la biodiversité et mettre en danger la source de la vie pour les futures générations. »

« Notre Groupe a joué un rôle décisif en haussant le niveau d’ambition de la directive sur une série de points. Nous avons, par exemple, fait ajouter à la liste des interdictions des produits en plastique oxodégradable et des objets à usage unique en mousse de polystyrène. Nous avons aussi obtenu la collecte sélective de 90 % des bouteilles en plastique à l’échéance 2029 ; qu’à partir de 2025, les bouteilles en poly(téréphtalate d'éthylène) (PET) proviennent d’au moins 25 % de contenu recyclé, et que toutes les bouteilles en contiennent au moins 30 % à partir de 2030. »

« Par ailleurs, les filtres à tabac seront soumis à des obligations d’étiquetage concernant leur contenu en plastique et les équipements de pêche devront être collectés sélectivement. En effet, il s’agit de deux des responsables majeurs de la pollution plastique. »

Miriam Dalli, eurodéputée et coordinatrice S&D en commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire, a ajouté ce qui suit :

« L’accord réalisé au sujet des objets en plastique à usage unique est une avancée importante. Cette politique contribuera au changement des mentalités et à l’augmentation de la sensibilisation des citoyens, particulièrement des jeunes générations, très conscientes de la nécessité de trouver des alternatives. »

« Je pense que la voie vers l’avant consiste à garantir le traitement approprié des déchets plastiques, de recibler les produits usagés et de promouvoir des alternatives durables. »

La directive comprend les mesures ciblées suivantes :

Interdiction à l’échéance 2021 des produits suivants : couverts en plastique (fourchettes, couteaux, cuillères et baguettes) ; assiettes, pailles et agitateurs en plastique ; gobelets à usage unique et conteneurs à boissons et aliments en mousse de polystyrène ; produits en plastique oxodégradable (matières plastiques contenant des additifs qui favorisent leur oxydation en fragments microscopiques dans des conditions aérobiques) ; coton tiges et tiges pour ballons.

Les États membres de l’UE prendront les mesures nécessaires à la réduction de la consommation des produits suivants : conteneurs alimentaires en plastique, gobelets en plastique y compris les couvercles.

À partir de 2025, les bouteilles en poly(téréphtalate d'éthylène) (PET) sont soumises à l’objectif contraignant de contenir au moins 25 % de plastique recyclé. Cet objectif est fixé à 30 % à l’échéance 2030.

Les emballages des lingettes humides, serviettes hygiéniques, filtres à tabac et gobelets devront indiquer aux consommateurs la présence de plastiques et les dommages environnementaux de ceux-ci s’ils sont jetés autre part que dans la poubelle.

Les producteurs de filtres à tabac contenant du plastique devront couvrir les coûts de la collecte publique des mégots. Le même principe s’applique aux conteneurs de boissons et d’aliments, aux paquets et emballages, aux gobelets et sacs en plastique.

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